Réponse à Jean-Claude Pont
Le monde moderne nous a habitués à son lot de fake news, mais j’ai été effaré d’entendre certaines de vos affirmations dans le cadre de l’émission Forum du 4 février sur la RTS, et votre article dans Le Temps du 9 février n’est pas là pour me rassurer. En tant que Valaisan, vous essayez de nous convaincre qu’il n’y a pas de réchauffement climatique, c’està-dire que nos glaciers ne diminuent pas, qu’il n’y a pas d’éboulement lié à la fonte du pergélisol et que les vignerons n’ont pas eu à avancer la date du début de leurs vendanges! Dans l’émission en question, vous vous trompez d’un facteur 100 sur la concentration de CO2 dans l’atmosphère […]. Par ailleurs, vous vous trompez aussi d’un facteur 10 sur l’élévation des mers sur un siècle. Dans la foulée vous prétendez que l’Arctique n’a presque pas perdu de glace. Là, c’en est trop car il s’agit d’une vaste région que j’ai eu l’occasion de parcourir dans ma fonction passée de soutien scientifique à l’exploration pétrolière. […] J’avoue être perplexe sur les raisons qui vous poussent à décrédibiliser des milliers de chercheurs qui, de par le monde, font un travail sérieux de recherche. La démarche scientifique n’a rien à voir avec votre énoncé et les erreurs mentionnées plus haut en sont un exemple patent. La méthode scientifique passe certes par le questionnement, mais elle implique une critique rigoureuse, de la précision et un esprit de dialogue. […] De plus, vous vous improvisez climatologue et le seul moyen d’exprimer votre malaise semble être de publier un livre à compte d’auteur traitant toute une communauté scientifique de menteurs, voire de comploteurs? Vous vous faites le porte-parole d’une petite minorité de «scientifiques» autoproclamés climato-réalistes. Même s’il s’agit de 1000 personnes, comme vous le dites, elles sont à comparer avec des dizaines de milliers de scientifiques qui eux publient dans des journaux à revues sérieuses qui font avancer la science. […] Heureusement qu’une jeune génération courageuse représentée en l’occurrence par M. Savioz reste en éveil.
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