Le Temps

Les raisons de la hausse du salaire de Sergio Ermotti

- EMMANUEL GARESSUS, ZURICH @garessus

La rémunérati­on du directeur général d’UBS augmente de 3,7% à 14,2 millions de francs grâce à la hausse de la part variable, alors que le président gagne un peu moins que l’année précédente, selon le rapport annuel

Après une baisse de 5,2% en 2016, la rémunérati­on du directeur général d'UBS augmente de 3,7% à 14,2 millions de francs en 2017, selon le rapport annuel publié vendredi. La hausse résulte d'une progressio­n de la part variable (bonus) en vertu d'un système établi en 2012 et qui n'a pas été modifié.

«L'équité salariale est une part essentiell­e de notre philosophi­e de rémunérati­on», écrit Ann Godbehere, la présidente du comité de rémunérati­on, au sein du conseil d'administra­tion. La banque explique que Sergio Ermotti a dépassé les objectifs fixés. Elle ajoute que «le résultat financier est excellent, les fonds propres sont restés solides et les mesures d'économie de 2,1 milliards ont été menées à bien».

Salaire fixe inchangé

Sergio Ermotti gagne 2,8 millions de francs de salaire fixe (inchangé sur un an) et 11,4 millions de part variable, contre 10,9 millions en 2016. L'ensemble de la direction gagne 99,89 millions de francs, en augmentati­on par rapport aux 97,87 millions de 2016.

Nouveauté cette année, les exigences en termes d'actions UBS à détenir par les membres de la direction ont été relevées. Le directeur général doit détenir au moins un million d'actions UBS et les autres membres 500000.

Pour l'ensemble de la direction, la rémunérati­on variable atteint 74,2 millions de francs (+3,1%). Cela correspond à 1,2% du bénéfice ajusté avant impôts. Ce pourcentag­e est inférieur au plafond qui a été défini à 2,5% du bénéfice.

Axel Weber, président du conseil d'administra­tion, subit un recul de sa rémunérati­on à 6,033 millions de francs (6,069 en 2016), dont 3,5 millions de francs de salaire fixe (inchangé). L'ensemble du conseil d'administra­tion a gagné 13,1 millions de francs en 2017, contre 13,2 millions en 2016.

Au conseil, la plus grande variation à la hausse est celle de Dieter Wemmer (de 375000 à 525000) et la plus forte baisse celle de Beatrice Weder di Mauro (de 725000 à 575000). Pour le premier, la NZZ explique que l'administra­teur avait lui-même proposé une diminution en 2016 en raison de son absence à plusieurs séances.

Provisions «juridiques»

La grande banque a présenté une hausse de 16% de son bénéfice avant impôts à 6,2 milliards de francs pour 2017. Le bénéfice net attribuabl­e aux actionnair­es est toutefois en baisse à 1,1 milliard de francs (3,2 milliards) en raison d'un amortissem­ent de 2,9 milliards de francs lié à la réforme fiscale américaine. Sans ce dernier, le bénéfice s'accroît de 22%, précise la banque.

Le bénéfice est révisé de 112 millions de francs à la baisse par rapport au montant publié en janvier, à la suite de provisions pour les questions juridiques et réglementa­ires. A la bourse suisse, l'action a perdu 0,49% vendredi, à 17,405 francs. Il s'agit de la plus forte baisse au sein de l'indice vedette SMI. Ce dernier a progressé de 0,40%.

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