Une cotation malgré une chute du bénéfice

TECHNOLOGIES MÉDICALES La souscription des actions Medartis a débuté lundi. Son prix est fixé entre 44 et 54 francs. Le bénéfice net a chuté en raison d’un taux d’imposition proche de 90%

Medartis, créée en 1997, va entrer en bourse le 23 mars prochain avec l'ambition d'être l'un des trois leaders mondiaux des fixations pour les «extrémités» (mains, pieds, crâne), a indiqué à la presse lundi à Zurich Willi Miesch, président de la direction générale.La souscription des actions de cette société de 480 employés, dont 220 à Bâle, a débuté lundi. Le prix est fixé entre 44 et 54 francs.

Sur un marché mondial de l'orthopédie des «extrémités» de 6,6 milliards de dollars, Medartis détient moins de 2% de part de marché, loin derrière les géants tels que DePuy Synthes, Stryker et Zimmer Biomet. Mais le bâlois fait partie des deux premiers acteurs en Allemagne (34% de part de marché), en Suisse ou en Australie. Il est présent sur les segments qui offrent la plus forte croissance et profite de l'amélioration technologique et de l'augmentation de l'activité – et des accidents – des personnes âgées.

Si le groupe présente une hausse régulière de son chiffre d'affaires (+14,1% en 2017, à 107,9 millions de francs), le bénéfice net a baissé de 74% à 0,9 million de francs l'an dernier. La direction l'explique par un effet fiscal extraordinaire lié à la réforme fiscale américaine et à la comptabilisation des prix de transfert entre les filiales.

Le groupe a payé 7,18 millions d'impôts en 2017, soit la quasi-totalité du bénéfice avant impôt (8,5 millions). La marge brute atteint 87,6% en 2017 et le taux de marge d'exploitation (EBITDA) 18,1%, et seront maintenus en raison d'une croissance centrée sur les marchés à prix élevé, comme les Etats-Unis, et d'innovations à forte marge.

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