L’imagination au pouvoir

Les célébrations de Mai 68 fleurissent un peu partout sur Twitter. Cinquante ans après, les divisions sont toujours aussi marquées. «Demain c’est Mai 2018. Demain c’est les 50 ans de Mai 68. Demain la lutte continue», lance @ccbrun. «Mai 68, c’est un peu comme «L’école du micro d’argent»: vingt ans plus tard, ça marche toujours», renchérit Léa Frédeval, auteure des Affamés. «Mai 68 n’a pas été ludique, généreux, libérateur ou créatif comme le martèle une glose uniforme. Et encore moins romantique… J’avais 20 ans à l’époque et tout mon idéal tenait dans un demi-vers de Rimbaud: «Ciel, amour, liberté», tacle l’écrivain @tillinac. «Si certains (on le verra à l’occasion de ce 1er Mai) rêvent d’une réplique de Mai 68, Jean-François Kahn explique dans la Revue des deux mondes que le slogan «Il est interdit d’interdire» est la définition même de l’ultralibéralisme…» juge quant à lui @MGrossiord.