«Gaspard va au mariage», d’Antony Cordier (France, Belgique, 2017), 1h45.
Dans un train, Gaspard rencontre Laura. Peu motivé à l’idée de retrouver seul sa famille à l’occasion du mariage de son père, il propose à la jeune femme de jouer à sa petite amie. Si cet argument de départ est banal, la suite surprend: la famille de Gaspard gère tant bien que mal un zoo en proie à des difficultés financières. Son père est un dragueur qui soigne son eczéma en plongeant dans un aquarium rempli de Garra rufa; sa soeur se prend pour une ourse; son frère tente de s’occuper au mieux de ce zoo qu’il aurait lui aussi voulu fuir. Gaspard va au mariage propose une galerie de personnages fantasques comme on en voit trop peu dans le cinéma français. Malgré quelques facilités (ralentis, B.O. électro-pop signée Thylacine), il s’impose comme un émouvant conte initiatique parlant de ce moment où l’on doit renoncer à l’enfance, mais sans pour autant l’oublier.