Le Temps

Les tops et les flops de la campagne

- G. B.

Le sort du projet Sion 2026 se joue dimanche 10 juin, après de longs mois de campagne, qui ont permis à plusieurs politicien­s de se faire un nom

La campagne sur les Jeux olympiques touche à sa fin en Valais. Dimanche, on saura si les citoyens soutiennen­t ou non le projet Sion 2026. «Enfin», disent certains, tant la campagne a été longue. Elle a duré plusieurs mois et a été le théâtre de nombreux rebondisse­ments. Si elle a permis à certaines personnali­tés d’émerger, d’autres s’en sont moins bien tirées. Tour d’horizon.

Le premier couac survient le 21 septembre 2017, aux abords de la pelouse du Cornaredo à Lugano. Christian Constantin, le président du FC Sion, fesse le consultant Rolf Fringer. A la suite de ce geste, et pour ne pas entraver la candidatur­e, le promoteur de Martigny quitte l’aventure Sion 2026, dont il est l’un des initiateur­s.

Christian Constantin omniprésen­t

Mais il ne pourra s’empêcher, par la suite, de faire immersion dans la campagne: en allumant une flamme – ou plutôt un baril de fioul – au sommet du Cervin, en compagnie de l’ancien skieur Pirmin Zurbriggen et du conseiller d’Etat Christophe Darbellay, un événement raté qui a plus desservi qu’aidé les partisans du projet. Il occupe ensuite le terrain avec son livre Je voulais vous dire, un plaidoyer pro-JO envoyé à tous les ménages valaisans.

Christian Constantin n’est pas le seul membre du comité de candidatur­e à avoir eu des soucis. Le Vaudois Jean-Philippe Rochat, irréprocha­ble président de Sion 2026, est obligé de quitter son poste en décembre 2017, son étude d’avocats étant apparue dans la liste des Panama Papers. Son successeur est désigné dans la foulée. Jürg Stahl, conseiller national UDC et président de Swiss Olympic, reprend les rênes. Près de six mois plus tard, force est de constater que le Zurichois s’est fait très discret durant cette campagne.

Frédéric Favre se révèle

Semblant parfois esseulé, c’est Frédéric Favre, le conseiller d’Etat chargé des sports, qui a porté le projet sur ses épaules. Néophyte en politique lors de son élection au gouverneme­nt cantonal en mars 2017, le libéral-radical a prouvé que le costume de ministre n’était pas trop grand pour lui.

Dans le camp des opposants, deux hommes de signes politiques diamétrale­ment opposés se sont particuliè­rement illustrés durant cette campagne: le Vert Thierry Largey, député depuis novembre 2016, et le coprésiden­t de l’UDC du Valais romand Cyrille Fauchère, également conseiller municipal à Sion. S’ils n’étaient pas totalement inconnus en Valais avant le début de cette campagne, ils se sont assurément fait un nom en s’opposant fermement à la candidatur­e de Sion aux Jeux olympiques de 2026.

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