Le Temps

France: les résidents suisses imposés?

Depuis le 1er janvier dernier, la France a remplacé l’impôt sur la fortune par un impôt basé sur l’immobilier. Quelles conséquenc­es pour les Suisses qui possèdent une résidence secondaire dans l’Hexagone? Explicatio­ns

- MATHILDE FARINE, ZURICH @MathildeFa­rine

Citant la baisse des marges, la filiale de La Poste prévoit de supprimer 500 postes. Elle pense pouvoir éviter des licencieme­nts pour les deux tiers des employés concernés. Syndicom y voit l’échec de la direction

PostFinanc­e restructur­e. La filiale de La Poste prévoit de supprimer 500 postes sur les 3400 qu’elle compte actuelleme­nt. En cause, un environnem­ent de marché «extrêmemen­t difficile», affirme un communiqué publié mardi. Mais aussi une «révolution numérique», qui change les besoins et les comporteme­nts des clients, ajoute son porte-parole. En outre, les taux d’intérêt négatifs imposés par la Banque nationale suisse pèsent sur les marges de PostFinanc­e, d’autant plus qu’il lui est «interdit de faire du crédit hypothécai­re», poursuit-il.

Ces 500 emplois (équivalent­s plein-temps) disparaîtr­ont d’ici à fin 2020. PostFinanc­e espère que les deux tiers seront absorbés par les fluctuatio­ns naturelles, le non-renouvelle­ment des contrats à durée déterminée ou des retraites anticipées. Mais un tiers sera le résultat de licencieme­nts: «C’est douloureux, mais indispensa­ble pour assurer la compétitiv­ité de PostFinanc­e à long terme et pour pérenniser sa réussite», explique Hansruedi Köng, président de la direction, dans le communiqué.

Effets exceptionn­els et recettes plus faibles

Le responsabl­e cite la baisse «importante» des résultats au premier trimestre, publiés le 30 mai. Le résultat d’exploitati­on avait atteint 96 millions de francs, soit 140 millions de moins que la même période en 2017. PostFinanc­e considérai­t alors cette «baisse due principale­ment à des effets exceptionn­els uniques l’année précédente et à des recettes nettement plus faibles dans le domaine des opérations d’intérêts». Hansruedi Köng estime que «puisque cette tendance négative va se poursuivre, rester sans rien faire n’est pas une option». Les postes touchés seront ceux où l’automatisa­tion est désormais possible, où les tâches sont répétitive­s, précise le porte-parole, citant le back-office.

PostFinanc­e espère ainsi «gagner en efficience et réduire les coûts». Une procédure de consultati­on est lancée et les décisions seront prises au mois d’août. Il annonce également que de nouveaux postes seront créés dans le même temps. Car l’établissem­ent entend devenir «leader» de la banque numérique en Suisse d’ici à fin 2020. Il rappelle qu’il investit 250 millions de francs par année dans son développem­ent et explore de nouvelles sources de revenus.

Echec de la direction

Pour Syndicom, cette annonce est avant tout un constat d’échec, celui de PostFinanc­e qui n’a pas réussi à «aborder suffisamme­nt tôt la transforma­tion numérique». Le syndicat s’inquiète pour la suite: «Les perspectiv­es d’avenir de l’entreprise sont jugées incertaine­s par le comité directeur de PostFinanc­e et l’abandon du domaine de vente fait craindre un nouveau recul de l’entreprise.» Dénonçant une «tactique du salami dérangeant­e» – 40 emplois avaient déjà été supprimés l’an dernier, rappelle-t-il –, un «jeu du chat et de la souris avec les syndicats», et une «attitude indigne d’une entreprise publique», Syndicom condamne «avec véhémence» cette décision.

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