Théâtre, cinéma, spectacles, expos, musique: les choix de nos critiques
Bouche en coeur, Debra Ocean (Sandra Bullock) passe devant la commission probatoire et jure qu’elle mènera une vie honnête. Libérée sur parole, elle s’empresse de préparer un casse du siècle. Il faut dire qu’elle est la soeur de Danny Ocean, le fameux filou, et que dans la famille ils sont tous escrocs et voleurs (sauf la tante Ida). Elle prend contact avec Lou (Cate Blanchett), qui rallonge de la vodka avec de l’eau, débauche Rose Weil (Helena Bonham Carter), une couturière zinzin, la hackeuse Nine Ball (Rihanna), la joaillère Amita (Mindy Kaling), la pickpocket Constance (Awkwafina) et Tammy (Sarah Paulson), grande bourgeoise et cambrioleuse. Issues de différentes ethnies, générations et milieux sociaux, elles sont toutes belles, intelligentes et surdouées. Elles unissent leurs forces pour voler le collier de diamants, d’une valeur de 150 millions de dollars, qu’une grande star du cinéma, Daphne Kluger (Anne Hathaway), porte lors d’une soirée de gala au Met pour l’inauguration d’une exposition de bijoux royaux. Effet #MeToo? Le gang de malfrats qui, sous la direction du sémillant Danny Ocean, pillait les casinos dans
Ocean’s 11 (2001), 12 (2004) et 13 (2007) a cédé la place à un gang de cambrioleuses haut de gamme. La structure du scénario de ce spin-off est comme de bien entendu à trois temps: la préparation du coup (un peu fastidieuse), le vol (mené comme un ballet) et l’enquête qui s’ensuit (tronquée et peu vraisemblable). Le tout mené sur un rythme funky et ponctué d’intermèdes musicaux empruntés à Bach ou Aznavour. Un produit de qualité, dûment pasteurisé.