L’Aquarius repart à la rescousse des migrants
HUMANITAIRE Le navire affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières s’apprêtait à quitter le port de Marseille mercredi soir pour reprendre sa mission de sauvetage
Le navire Aquarius va reprendre ses missions de sauvetage de migrants. L'ONG SOS Méditerranée a affirmé que «rien ne fera renoncer» le navire à poursuivre le sauvetage, mercredi à quelques heures du départ du port de Marseille.
Escale technique
Le bateau à la coque orange et blanc affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières devait quitter à 18h le port de Marseille, où il était en escale technique depuis un mois, pour reprendre ses missions de sauvetage au large de la Libye en Méditerranée «avec le même engagement» et prêt «à parer à tout événement», a insisté Francis Vallat, président de SOS Méditerranée. On «ne débarquera pas de rescapés dans les ports libyens», a rappelé l'ONG.
Dans la nuit du 9 au 10 juin, l'Aquarius, avec 630 migrants à bord, s'était vu refuser l'accès à Malte et en Italie. Le nouveau ministre de l'Intérieur italien, Matteo Salvini, chef de la Ligue (extrême droite), avait fermé ses ports au bateau. Il dénonçait le manque de solidarité européenne dans la gestion de l'arrivée massive de migrants en Europe, dont l'Italie est une porte d'entrée.
Le gouvernement socialiste espagnol avait finalement donné son accord pour accueillir le navire, qui avait débarqué le 17 juin dans le port espagnol de Valence.
Longue escale
L'escale à Marseille a été vécue comme «extrêmement longue» par les militants alors que «sept fois plus de morts» ont été recensés au mois de juin en Méditerranée centrale par rapport à l'année dernière, soit 721 personnes, «du fait de l'absence des navires des ONG», ont relevé les deux associations. Le droit maritime prévoit que «tout navire se doit de porter assistance à toute personne en danger sans autre considération et c'est un principe non négociable», ont-elles insisté.
Depuis son départ du port de Marseille en février 2016, l'Aquarius a sauvé 29318 hommes, femmes et enfants de la noyade, dont 2979 depuis le 1er janvier 2018, précise dans un communiqué SOS Méditerra-