Au Numerik Games Festival, le virtuel au sens large
Pour sa troisième édition, la manifestation a repensé sa programmation afin de toucher un public intergénérationnel de novices et de connaisseurs
Prouver que le numérique n’est pas destiné qu’aux spécialistes et démontrer que l’utilisation de ce langage peut s’étendre à tous les domaines, c’est le défi que se lance depuis désormais trois ans l’équipe du Numerik Games Festival. Piloté par les collaborateurs de la Maison d’Ailleurs, cet événement convie des personnes de tous âges à vivre une expérience «unique en Suisse».
Cette année, la manifestation se tiendra du 24 au 26 août au Y-Parc d’Yverdon-les-Bains et a été repensée de façon à attirer un plus large public. «L’espace sera découpé en cinq zones, chacune associée à un verbe d’action permettant aux festivaliers de s’orienter selon les prestations, commente Marc Atallah, directeur artistique du Numerik Games Festival. Ils pourront donc danser, écouter et découvrir, contempler ou encore jouer.»
Dans cet esprit, l’occupation de l’espace se veut pratique, laissant place à une déambulation thématique qui incite à la découverte. «Le festivalier vient peut-être pour une prestation ciblée. Mais une fois sur place, il est libre de découvrir de nouvelles choses», poursuit Marc Atallah.
Affronter ses plus grandes peurs
Outre les classiques bornes d’arcade et autres jeux d’anthologie, la programmation du Numerik Games Festival s’est construite autour de projets variés quelque peu dérivés. «L’idée est de permettre au public de prendre du recul quant à la révolution numérique qui est en cours.» Des conférences, présentées, notamment, par David Javet et Sandro Dall’Aglio, animateurs de l’émission Tartine mécanique, et autres ateliers permettront aussi bien aux enfants qu’aux adultes d’établir un «rapport plus réfléchi» à cet univers qui «nous éloigne du monde réel».
La réalité virtuelle, à laquelle le festival fait la part belle, avec des expériences forcément immersives mais surtout novatrices. Il sera notamment possible d’affronter ses plus grandes peurs, à l’image des futurs Jedi, ou de se faire masser, tout en étant plongé dans un univers virtuel. «J’ai voulu tordre les expériences, les combiner afin d’offrir une prestation plus intéressante», ajoute Marc Atallah.
Sur le plan musical, les festivaliers auront le choix entre le nouveau projet électronique de Marcol Savoy ou des sonorités plus rock, pop voire funk. «Il y en aura donc pour tous les goûts», se réjouit le directeur.
Dans cette optique hétéroclite, le Numerik Games Festival convie Thierry Besançon et son orchestre symphonique Bande-Son. Une double performance durant laquelle près d’une centaine de musiciens interpréteront des musiques de films de science-fiction selon les partitions originales, tandis que sera projetée derrière eux une fresque réalisée via des tablettes numériques par les speed painteurs Benjamin Carré et Aleksi Briclot.
Créer un écho
«L’intérêt de mêler ces performances artistiques est de créer un écho entre les différentes prestations, conclut Marc Attalah. Plus la programmation est éclectique et grand public, plus ces liens deviennent intéressants.»
■
Numerik Games Festival, Yverdon-les-Bains, Y-Parc, du 24 au 26 août. www.numerik-games.ch