Le Temps

Admission provisoire levée pour une vingtaine d’Erythréens

- ATS

Une vingtaine d’Erythréens admis en Suisse à titre provisoire pourraient être renvoyés dans leur pays. Ils font partie des 250 personnes dont les dossiers ont déjà été contrôlés par le Secrétaria­t d’Etat aux migrations. Restent encore 2800 cas à traiter

Le Secrétaria­t d’Etat aux migrations a présenté lundi les premiers résultats d’un projet pilote d’examen faisant suite à des décisions du Tribunal administra­tif fédéral (TAF). Dans 9% des 250 cas examinés, une levée de l’admission provisoire a été jugée légalement acceptable et proportion­née, a expliqué lundi Mario Gattiker, secrétaire d’Etat et directeur du Secrétaria­t d’Etat aux migrations (SEM).

La moyenne est supérieure aux 4% observés depuis 2003 sur plus de 50000 contrôles. Le SEM l’explique par le fait que dans la récente phase «pilote», beaucoup de dossiers concernaie­nt des personnes seules qui auraient déjà rempli leurs obligation­s militaires.

Recours possible

Dans un arrêt datant de juillet, le TAF a jugé que le retour au pays des requérants d’asile érythréens était possible même s’ils étaient susceptibl­es de recevoir une convocatio­n au service national. Les ONG auraient voulu que le service militaire en Erythrée soit assimilé à du travail forcé voire à une forme d’esclavage.

Concernant les personnes invitées à retourner dans leur pays d’origine, des procédures seront lancées. La décision pourra être contestée devant le TAF.

Les retours devront être volontaire­s. La Suisse ne peut pour le moment pas exécuter de renvois forcés vers l’Erythrée, car Asmara ne l’accepte pas, a relevé le secrétaire d’Etat.

Celui qui perd son admission provisoire et ne quitte pas de lui-même la Suisse n’a plus droit qu’à l’aide d’urgence.

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