La BNS reste prudente face aux fintechs
Si les start-up offrent les mêmes services que les banques, elles doivent être soumises aux mêmes règles, a affirmé Andréa Maechler, numéro trois de l’institution, lors d’une conférence en Allemagne
Les fintechs pourraient-elles avoir accès à l’argent des banques centrales? C’est une question ouverte, a affirmé Andréa Maechler, membre du directoire de la Banque nationale suisse (BNS) lors d’une conférence lundi à Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne.
Pour la numéro trois de l’institution, dont les propos ont été rapportés par l’agence Bloomberg, il est essentiel que les innovations technologiques de ces fintechs ne se produisent pas au prix d’une moindre stabilité systémique. Ces entreprises doivent être soumises aux mêmes règles que les autres institutions financières si elles offrent les mêmes services. En tous les cas, il s’agit de développements que la banque centrale prend au sérieux.
Andréa Maechler voit néanmoins des applications possibles pour la blockchain. Ce n’est pas la première fois qu’elle s’exprime sur ce thème. En avril dernier, elle avait estimé que cette technologie, qui fonctionne comme un registre numérique et décentralisé, a un potentiel pour les systèmes de paiement entre les frontières et dans le règlement (settlement) de titres. Pourtant, avait-elle ajouté lors d’une conférence à Zurich, «cette technologie doit encore faire ses preuves dans la pratique».
Pas de e-franc en vue
En revanche, elle s’était montrée plus sceptique sur la création d’une monnaie numérique issue de la banque centrale, ce qu’elle ne jugeait pas nécessaire pour le grand public, sans grand avantage et qui pourrait même entraîner des risques pour la stabilité financière.
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