ZRH-SGN, en direct de l’avion
Petite triche pour ce premier billet de mon blog: je le poste alors que je suis à Hô-Chi-Minh-Ville depuis le mardi 4 septembre; pour ma défense, je l’ai écrit entre Zurich et Doha, et je l’édite depuis la terrasse du club The Observatory, qui a récemment quitté sa précédente demeure sur les rives du Mékong pour s’installer au coeur du District 1, poumon économique de la mégapole vietnamienne.
«Changer de rythme», que j’utilise comme titre pour ce blog, est double. Il est d’abord contextuel: Ho Chi Minh City (HCMC) est classée troisième au JLL City Index 2018, en termes d’élan de court terme
(«short term momentum»), derrière Hyderabad et Bangalore. En d’autres termes, HCMC connaît une croissance très rapide actuellement, qu’il s’agisse de démographie, d’investissements étrangers ou encore de connectivité aérienne. Encore en d’autres termes: ça bourdonne («buzzling», en anglais).
Des brunchs au Zinéma
Il est ensuite question d’équilibre personnel: depuis trois ans, je consacre de plus en plus de temps à la restauration et aux liens entre nourriture et culture, sur mon temps libre. Cela a commencé avec le Restaurant Day de Lausanne à table en 2015, lorsque, avec mon compère Gino, nous servîmes 65 personnes en trois services dans mon salon de l’avenue de France 56. L’association La Cantine du 56 naquit à cette occasion, et elle organisa ou fut impliquée dans plus de 40 événements autour de la cuisine et de la culture qui la sous-tend (ce qui équivaut à un rythme mensuel, à peu de chose près). Le point d’orgue de l’activité de La Cantine a été la conception et la mise en place de la saison des brunchs du Zinéma du printemps 2018. Le hall du micro-cinéma lausannois a accueilli 16 équipes de cuisine et offert 18 menus différents en l’espace de cinq mois. Il était donc temps de dégager du temps et de consacrer une période d’engagement à 100% à cette activité qui me passionne et me fait avancer, jour après jour.
L’occasion de contribuer au lancement de la troisième version de The Observatory, en travaillant notamment au développement de son concept de restauration, s’est présentée au bon moment. Il a fallu faire des choix, et c’est vrai que j’ai la chance d’avoir développé une activité de conseil et d’enseignement qui me donne la flexibilité de m’embarquer dans cette aventure culinaire dépaysante.
Une valise de 30 kilos – qui contenait notamment mes couteaux, mon tablier, un gril électrique et un plongeur thermique –, 16 heures d’avion et trois films plus tard et me voici dans la capitale économique du Vietnam, géante tentaculaire de plus de 8 millions d’habitants (c’est une approximation, le dernier recensement officiel datant de 2009).
Je vous parlerai des origines de The Observatory, raison pour laquelle je suis ici. Pour celles et ceux qui sont intéressé(e)s à la gastronomie vietnamienne, je poste ce que je mange tous les jours ici sur le profil Instagram de La Cantine.