L’essor des supermarchés participatifs
Les supermarchés collaboratifs commencent à se développer en Suisse, à l’exemple du Nid à Genève ou de la Fève à Meyrin. On les appelle les magasins de circuit court, où chacun peut devenir l’acteur de sa propre consommation.
Ce sont des commerces, mais aussi des lieux d’échanges et de partage autour de la nourriture. Les clients sont des coopérateurs qui s’engagent à donner quelques heures de leur temps au magasin – un peu plus de deux heures chaque mois. Ils travaillent à la caisse, à la mise en rayon ou au conditionnement. En outre, ils doivent acheter une part sociale de 100 francs, au minimum, pour avoir le droit de faire leurs courses.
Micro-système
Ce type de modèle permet de réaliser des économies de salaires et d’afficher des prix moins élevés que dans les supermarchés traditionnels, notamment dans le bio. Quant aux marges pratiquées, elles sont évaluées à 20%. «Nous voulons créer un micro-système agroalimentaire local, indépendant, artisanal et participatif. Ensemble, nous avons une occasion unique de recréer toute une filière alimentaire au sein d’un même quartier», explique Lucie Buttex, chargée de communication de la Fève, une association qui regroupe 400 membres et qui s’est directement inspirée de La Louve à Paris et de Park Slope Food Coop. Ce supermarché participatif, installé à Brooklyn depuis les années 1970, compte aujourd’hui 17 000 membres.
▅