Débat dans le milieu vaudois de la santé
Le cas de DomoSafety a agité le milieu de la santé vaudois. Sa technologie a été écartée par l’Association vaudoise des soins à domicile, chapeautée par le Département de la santé. Celle-ci a décidé cette année de remplacer les 4500 installations Secutel, un bouton d’alarme à activer manuellement en cas d’accident sans perte de connaissance. Un appel d’offres a été lancé mais celle de DomoSafety a été refusée, avec l’argument que son prix était trop élevé. Les deux concurrents – l’un français et l’autre allemand – qui ont été retenus proposent un simple remplacement de l’appareil à bouton actuellement utilisé.
Parallèlement, les propos du médecin cantonal vaudois, Karim Boubaker, ont fait des vagues. Sans viser explicitement DomoSafety, il a exprimé sa grande méfiance vis-à-vis des nouvelles technologies lors d’une table ronde organisée par la Fondation Leenaards en novembre 2017. «Outre l’étonnante posture, pour un médecin, de s’opposer au progrès scientifique, ceci est en contradiction avec la politique fédérale de soutien à l’innovation», écrit Fathi Derder, conseiller national (PLR/VD) et président du Réseau (syndicat de start-up romandes).
En septembre, dans son blog du «Temps», Bertrand Vuilleumier, président des hôpitaux du Nord vaudois, réagissait: «Le nombre de seniors va augmenter, les infrastructures d’accueil vont être insuffisantes, les infirmières compétentes vont manquer, les urgences hospitalières continuent d’être débordées et les médecins de proximité sont de moins en moins disponibles.» Et de poursuivre: «Alors quand on écarte à tout jamais tout recours à des systèmes d’information pour alléger, anticiper le travail des infirmier-ères, des médecins ambulatoires… là, on va droit dans le mur!»
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