LES OCCIDENTAUX S’ALLIENT POUR DÉNONCER LA RUSSIE
MOSCOU EST ACCUSÉ D’AVOIR MENÉ UNE CAMPAGNE MONDIALE DE PIRATAGES CES DERNIÈRES ANNÉES. LA JUSTICE AMÉRICAINE A INCULPÉ SEPT AGENTS PRÉSUMÉS DU RENSEIGNEMENT RUSSE, ET LES PAYS-BAS EN ONT EXPULSÉ SEPT
Dans une ambiance digne de la guerre froide qui prévaut depuis l’empoisonnement de Sergueï Skripal au Royaume-Uni, les PaysBas, l’Australie, le Canada, la GrandeBretagne, l’OTAN et l’Union européenne ont accusé le renseignement militaire russe (GRU) d’avoir mené les principales cyberattaques mondiales de ces dernières années.
De son côté, la justice américaine a annoncé l’inculpation de sept agents présumés du GRU pour avoir piraté des instances sportives internationales, dont l’Agence mondiale antidopage (AMA), le Comité international olympique (CIO), la Fédération internationale de football (FIFA) et celle d’athlétisme (IAAF) ou le Tribunal arbitral du sport (TAS), ainsi que plus d’une trentaine d’instances nationales, dont les agences antidopage canadienne et américaine.
«COMPORTEMENT IRRESPONSABLE»
Ces inculpations comprennent notamment quatre agents russes dont l’expulsion a aussi été annoncée jeudi par les Pays-Bas, qui les accusent d’avoir tenté de pirater le siège de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) à La Haye.
Les autorités néerlandaises ont révélé comment les agents russes avaient posté un véhicule truffé d’équipements électroniques sur le parking d’un hôtel proche du siège de l’OIAC dans le but de pirater son système informatique.
«Cette tentative d’accéder au système de sécurité d’une organisation internationale oeuvrant à débarrasser le monde des armes chimiques démontre que le GRU méprise les valeurs et les règles internationales assurant notre sécurité à tous», ont dénoncé la première ministre britannique, Theresa May, et son homologue néerlandais, Mark Rutte, dans une déclaration commune. L’Union européenne a quant à elle dénoncé un «acte agressif» qui «témoigne d’un mépris pour l’objectif solennel de l’OIAC» de la part du GRU, dans un communiqué commun de ses plus hauts dirigeants.
«La Russie doit cesser son comportement irresponsable, incluant l’usage de la force contre ses voisins, des tentatives d’immixtion dans des processus électoraux et des campagnes massives de désinformation», a à son tour affirmé le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.
De son côté, Moscou a ironisé sur l’«espionnite aiguë» qui s’est selon lui emparée des Occidentaux.