Les revenus de Roche s’affichent en progression sur neuf mois
Sur les trois premiers trimestres de l’année, le groupe bâlois a enregistré une hausse de 7% de son chiffre d’affaires à plus de 42 milliards de francs
Roche a continué d’afficher une vigoureuse croissance après neuf mois, ses revenus s’étoffant en l’espace d’un an de 7% à 42,08 milliards de francs. La direction du géant pharmaceutique bâlois reconduit dans la foulée ses projections pour l’ensemble de l’exercice.
La performance a été portée de manière équilibrée par les deux divisions, Pharmaceuticals et Diagnostics, dont les recettes ont atteint respectivement 32,70 et 9,38 milliards de francs. Les Etats-Unis notamment ont alimenté la croissance de l’unité Pharmaceuticals, avec une hausse de 13% (14% hors effets de changes) à 17,19 milliards.
Le Vieux-Continent en revanche a essuyé un repli de 2% (-8% hors variations monétaires) à 6,61 milliards de francs, égraine le compte rendu intermédiaire d’activité publié mercredi. Le recul en Europe est attribué au déclin des moteurs de ventes vieillissants que représentent les anticancéreux MabThera/Rituxan (-48% à 731 millions) et Herceptin (-10% à 1,50 milliard), pour lesquels la concurrence des biosimilaires se fait toujours plus sentir. La contribution de l’Avastin s’est érodée de 2% à 1,37 milliard.
Biosimilaires en embuscade aux Etats-Unis
Ces trois médicaments phares constituent toujours à l’échelle mondiale près de la moitié des sources de revenus de Pharmaceuticals, avec 15,53 milliards de francs. «Nous prévoyons l’arrivée aux Etats-Unis de biosimilaires pour le Mabthera/Rituxan dès le premier semestre 2019 et pour l’Herceptin dès le second», a prévenu le responsable de Pharmaceuticals, Daniel O’Day.
Pour convaincante qu’elle soit aux yeux des analystes, la performance affichée par Roche peinait à susciter l’engouement des détenteurs de capitaux. A la clôture, le bon de jouissance reculait de 1,89% à 236 francs, dans un SMI en baisse de 0,51%.
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