Semaine agitée sur les marchés pour Ceva Logistics
Courtisé, le groupe de logistique a connu ces jours des hauts et des bas sur les marchés. Son cours devrait se stabiliser pour le moment
C’est une semaine mouvementée qui s’achève pour Ceva Logistics, groupe basé à Baar (ZG) spécialisé dans la logistique et dans le fret aérien et maritime. Après avoir démarré autour des 25 francs, le cours de l’action de la société cotée à la bourse suisse a chuté près des 20 francs mardi en fin de séance. Avant de rebondir jeudi et de terminer la semaine autour des 30 francs. Ces mouvements reflètent les assauts de certains groupes pour la racheter.
C’est que l’entreprise, née de la fusion des activités logistiques de TNT avec EGL, est une bonne affaire. D’une part, parce qu’elle a un modèle d’affaires propice aux synergies, dans un marché encore très fragmenté. D’autre part, parce que l’entreprise de logistique néerlandaise cotée à la bourse suisse est endettée et donc peu chère par rapport à ses concurrentes. «C’est la combinaison de ces deux facteurs qui explique les récentes velléités de certains groupes pour racheter l’entreprise», analyse Michael Foeth, de Vontobel.
Offres rejetées
Ceva Logistics a ainsi reçu une première proposition de rachat mi-octobre par le danois DSV, au prix de 27,75 francs par action, qu’elle a rejetée. Dans la foulée son actionnaire principal, l’armateur français CMA CGM, avait augmenté sa participation de 25 à 33%.
La société danoise de transport avait ensuite fait monter l’enchère à 30 francs, avant de retirer son offre mardi face au refus de négocier du groupe helvétique. Ce retrait avait fait plonger le titre de plus de 8%, près des 20 francs.
Deux jours plus tard, Ceva Logistics annonçait avoir trouvé un accord avec CMA CGM pour une offre publique d’achat (OPA) volontaire du groupe marseillais sur les titres Ceva, permettant aux actionnaires qui le souhaitaient de se désengager. Ce rachat a été conclu pour 30 francs par action.
L’accord prévoit aussi une reprise par Ceva Logistics des activités de fret de CMA CGM pour un prix qui reste à définir. De quoi offrir «la perspective d’importantes synergies, permettant des économies d’échelle», observe l’analyste. Et même si le désendettement de Ceva Logistics pourrait prendre un peu de temps, le titre devrait avoir un peu de répit, selon Michael Foeth. A moins d’une contre-offre d’une tierce entreprise, qui «ne peut pas être totalement exclue, mais paraît peu probable».
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