Le Temps

Karen Khachanov et Roger Federer, deux joueurs d’avenir

- L.FE

Le Russe surprend Novak Djokovic en finale du Rolex Paris Masters 1000 de Bercy (7-6 6-4). La veille, le numéro un mondial avait difficilem­ent éliminé un Roger Federer retrouvé

Memento mori. «Souviens-toi que tu es mortel», rappelait-on au général romain victorieux. Une précaution inutile en sport, où chaque champion remet son titre en jeu au match suivant. Ainsi Novak Djokovic. Invaincu depuis quatre mois (22 succès consécutif­s, dont Wimbledon et l’US Open), vainqueur samedi d’un immense combat contre Roger Federer et de nouveau numéro 1 mondial lundi, le Serbe s’est fait surprendre en finale du tournoi Masters 1000 de Paris par le Russe Karen Khachanov, vainqueur 7-5 6-4.

Longtemps catalogué «espoir», Khachanov (22 ans) est l’autre homme en forme de cette fin de saison. Il vient de gagner Moscou et signe à Paris son quatrième titre ATP (en quatre finales), le troisième cette saison. Très grand, très puissant, le Russe a usé physiqueme­nt un Djokovic qui n’avait pas récupéré de ses efforts de la veille (plus de trois heures de jeu). «C’est vrai mais je ne veux pas parler de ça, a éludé le Serbe. Il méritait de gagner le match aujourd’hui et le tournoi cette semaine.» Karen Khachanov, qui a successive­ment battu trois top 10 à Paris (John Isner, Alexander Zverev et Dominic Thiem), est assuré de finir la saison dans le top 15.

Federer déçu mais optimiste

Pour Roger Federer, la saison se terminera après le Masters (du 11 au 18 novembre à Londres). Le Bâlois a cédé en demi-finale face à Novak Djokovic au terme d’un match superbe (7-6 5-7 7-6), peutêtre l’un des plus beaux de l’année, assurément le meilleur de la saison pour Federer. Malgré la défaite, le vétéran du circuit (37 ans) s’est pleinement rassuré. Il ne peut regretter que son tie-break raté de la dernière manche. «Bien sûr, j’ai quelques regrets, commenta-t-il, mais au final, c’était un bon tournoi. Ça valait le coup de venir à Paris. L’accueil a été génial et j’ai joué du bon tennis.»

A Paris, Federer a trouvé ce qu’il était venu chercher: l’enchaîneme­nt de matchs de haut niveau. «Gagner à Bâle m’a donné de la confiance, on l’a vu contre Djokovic: j’ai sauvé des balles de break [12], je n’étais pas nerveux, pas crispé. Cela montre que j’ai repris l’habitude de jouer des matchs. Je suis dans le rythme, c’est ce que j’ai ressenti aujourd’hui.» Si le physique suit, cette expérience devrait l’inciter à jouer davantage de tournois en 2019.

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