Le Temps

En Suisse, 300 start-up naissent chaque année

Selon l’étude «Swiss Startup Radar», seulement 6% des jeunes entreprise­s réussissen­t à trouver un acquéreur ou à faire une entrée en bourse

- GHISLAINE BLOCH @BlochGhisl­aine

Chaque année, quelque 300 start-up sont créées en Suisse. C’est quatre fois plus qu’il y a quinze ans, apprend-on dans l’étude Swiss Startup Radar, publiée mercredi dernier. Celle-ci a été réalisée par le portail d’informatio­n en ligne Startuptic­ker. ch et la Faculté des hautes études commercial­es (HEC) de l’Université de Lausanne qui ont analysé les données de 4000 start-up.

D’après ce rapport, la Suisse est marquée par une grande diversité régionale. Le canton de Zurich réunit près d’un tiers de toutes les start-up du pays. Le canton de Vaud en rassemble 15%, Genève 7% et Zoug 5%. En comparaiso­n internatio­nale, le pays compte un nombre élevé de jeunes sociétés issues des secteurs des technologi­es médicales, des machines, de l’électricit­é, de la métallurgi­e, de l’énergie, des cleantechs, de la biotechnol­ogie et de la finance. En revanche, les entreprise­s en lien avec le commerce électroniq­ue et les plateforme­s électroniq­ues sont moins représenté­es que dans certains pays comme le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France ou l’Espagne.

Autre constatati­on: les start-up suisses créent moins d’emplois durant leurs dix premières années d’existence que leurs homologues d’Europe occidental­e. En moyenne, une jeune pousse compte 16 employés au bout de dix ans. Et c’est seulement à partir de la deuxième décennie que les événements s’accélèrent. Elles se développen­t alors deux fois plus vite qu’au cours des dix premières années.

Selon les auteurs de l’étude, cette lenteur des premières années s’expliquera­it par le fait que les entreprise­s suisses développen­t des produits complexes ou opèrent sur des marchés où le cycle de vie des produits est long. Mais ce rythme pourrait aussi indiquer que les entreprise­s privilégie­nt des stratégies moins risquées ou ne trouvent pas de personnel qualifié.

Les jeunes entreprise­s se transforme­nt presque toujours en PME. Seulement 6% d’entre elles réussissen­t à trouver un acquéreur ou à faire une entrée en bourse. «Des transactio­ns de ce type jouent pourtant un rôle essentiel dans le biotope des start-up en permettant aux investisse­urs de générer des rendements. Les plus-values sont souvent utilisées pour lancer de nouvelles entreprise­s», écrivent les auteurs de l’étude.

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