«Le combat ne fait que commencer»
Après le Conseil fédéral, la lutte pour la parité au parlement commence. Le véritable enjeu sera les élections fédérales de 2019, estime la faîtière d’associations féminines Alliance F. Pour sa secrétaire générale Sophie Achermann, le plébiscite au premier tour de Viola Amherd et de Karin Keller-Sutter marque un «moment historique pour les femmes». Mais elle rappelle également que «le combat pour plus de femmes en politique ne fait que commencer».
Le Conseil national n’affiche que 32% de femmes et le Conseil des Etats qu’un maigre 15%, avec une seule sénatrice candidate à sa réélection sur les sept actuelles. Alliance F a lancé la campagne «Helvetia appelle» avec Operation Libero, dans le but de promouvoir les femmes aux élections, sans distinction de parti.
Le mouvement a d’ores et déjà pu persuader près de 300 femmes à se porter candidates aux élections fédérales. Par ailleurs, Sophie Achermann donnera elle-même l’exemple en se présentant dans le canton de Berne sur la liste des Verts, tandis que les coprésidentes d’Alliance F, les conseillères nationales Kathrin Bertschy (BE/Verts libéraux) et Maya Graf (BS/Verts), seront candidates à leur réélection.
▅ de Quattro. Nous sommes plus exposées aux commentaires sur notre apparence, aux jugements de valeur, aux insinuations sur notre incapacité à mener de front famille et carrière politique. Les hommes ne sont pas épargnés, mais ils seront plutôt critiqués candidats à une élection à la majoritaire au Conseil d'Etat font souvent la course en solitaire. «Lors de mes premières campagnes, j'ai tout entendu, de la couleur de mon rouge à lèvres à la forme de mes mollets. Avec le temps, ça s'est calmé. J'encourage les femmes à aller au combat et ne pas se laisser déstabiliser