En France, un appel au calme et un smic qui augmente
Emmanuel Macron multiplie les gestes d’apaisement
Emmanuel Macron s’est joint directement mercredi aux tentatives d’apaisement de la crise des «gilets jaunes». Le président français a demandé l’aide des partis et des syndicats au moment où le gouvernement défend son moratoire sur la hausse des taxes.
Le président demande «aux forces politiques et syndicales, au patronat de lancer un appel clair et explicite au calme», a rapporté le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, à l’issue du Conseil des ministres. «Ce qui est en jeu, c’est la sécurité des Français et nos institutions. Je lance un appel à la responsabilité», a dit pour sa part le premier ministre, Edouard Philippe, lors d’un discours devant l’Assemblée. L’exécutif redoute avant tout une nouvelle explosion de violences ce week-end, après les scènes d’émeutes samedi 1er décembre notamment à Paris.
Edouard Philippe a fait une déclaration devant les députés «sur la fiscalité écologique et ses conséquences sur le pouvoir d’achat», qui devait être suivie de trois heures trente d’interventions des groupes politiques, puis d’un vote.
Pour le gouvernement qui répétera l’opération ce jeudi au Sénat, cette fois sans vote, il s’agit d’enfoncer le clou après l’annonce d’un moratoire de six mois sur la hausse de la taxe carbone, d’un gel des tarifs du gaz et de l’électricité cet hiver, et du renoncement à durcir le contrôle technique automobile avant l’été.
Le chef du gouvernement a aussi redit aux députés qu’il renoncera définitivement à la hausse des taxes carburant s’il ne trouve pas les «bonnes solutions».
Le smic augmentera de 1,8% «dès le mois de janvier 2019», a-t-il ajouté. Mais le débat sur les impôts et les dépenses publiques qui sera engagé avec les élus, les représentants syndicaux et les citoyens ne «doit pas se traduire par la création de nouvelles taxes» ni par «une augmentation des déficits», a-t-il averti.
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