Aimons ce qui nous réduit à l’esclavage
«Il est temps de réhabiliter la globalisation», nous intime le professeur émérite (d'économie) Stéphane Garelli (LT du 10.11.2018). Il ne suffit donc pas que cette «globalisation» économique nous écrase de tout son poids depuis deux ou trois décennies, qu'elle mette l'environnement en coupe réglée là où elle débarque, qu'elle casse les entreprises locales, qu'elle réduise en esclavage les travailleurs des pays pauvres et au chômage ceux des pays riches, qu'elle impose un système où tout doit être transporté d'un bout du monde à l'autre, au grand détriment de l'environnement, qu'elle uniformise la planète en rendant lieux et villes identiques, qu'elle réduise la politique à des gesticulations sans portée, puisque les vraies décisions sont prises ailleurs: il nous faut encore pleurer parce qu'elle n'est pas adulée toujours et partout. Ce n'est toutefois pas si grave, nous dira M. Garelli, car il n'y a de toute façon pas d'alternative à la globalisation. Pas d'alternative? Et si on essayait la démocratie?
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