Réchauffement: les Etats-Unis et l’Arabie saoudite derniers de classe
Un rapport annuel publié lundi évaluant une cinquantaine de pays salue l’engagement de la Suède et du Maroc. La Suisse se place au 9e rang
Le Climate change performance index, publié lundi en marge de la 24e Conférence de l’ONU sur le climat (COP24) en Pologne, «montre que seulement quelques pays ont commencé à mettre en oeuvre des stratégies pour limiter le réchauffement bien en deçà de +2°C ou +1,5°C», comme prévu par l’Accord de Paris, estiment dans un communiqué les ONG Germanwatch et Climate Action Network, et le New Climate Institute.
La Suisse au 9e rang
La Suisse se place au 9e rang. «La Suisse profite de la méthode employée, qui ne tient compte que des émissions de CO2 produites dans le pays», note le WWF Suisse, présent dans la délégation suisse à la conférence de Katowice. Elle importe cependant de très nombreux produits occasionnant des émissions importantes et génère ainsi plus de CO2 à l’étranger qu’à l’intérieur de ses frontières, poursuit le WWF. La méthode utilisée ignore également le fait que la Suisse fait partie des rares pays à ne pas réduire fondamentalement ses propres émissions de gaz à effet de serre, préférant continuer à acheter des certificats d’émissions.
L’Arabie saoudite reste bonne dernière de ce classement. Viennent ensuite les Etats-Unis, qui perdent trois places par rapport à 2017, poursuivant leur pente descendante depuis l’annonce par Donald Trump de la sortie de l’Accord de Paris.
Si les trois premières places sont vides, «parce qu’aucun des 56 pays ou l’UE ne sont sur un chemin clair» remplissant l’objectif de limiter le réchauffement à +2°C, la Suède arrive en tête à la 4e place, comme l’an dernier. Dans ce pays, les chauffages à mazout et à gaz ont déjà pratiquement disparu. D’ici à 2045, la Suède a l’intention d’avoir complètement abandonné les énergies fossiles. Elle est suivie par le Maroc, qui gagne une place grâce en particulier au développement des énergies renouvelables.
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