Romain Clivaz rejoint Karin Keller-Sutter
La conseillère fédérale saint-galloise engage deux journalistes politiques comme conseillers personnels: Heidi Gmür de la «NZZ» et Romain Clivaz de la RTS
Karin Keller-Sutter fait des ravages dans la presse politique suisse. Elle engage deux rédacteurs politiques expérimentés comme conseillers personnels. Dès le 1er février, Romain Clivaz, 43 ans, journaliste à la RTS depuis 2011 et producteur de la capsule «L’invité de la matinale», et Heidi Gmür, 44 ans, responsable de la rédaction parlementaire de la Neue Zürcher Zeitung, l’accompagneront dans sa fonction de cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP).
«Il y a des trains qui ne passent qu’une fois. Il ne faut pas le laisser filer lorsque les étoiles sont alignées sur une personne qu’on apprécie et dont on partage beaucoup d’idées. Karin Keller-Sutter a une perception très claire de sa fonction. C’est une conseillère fédérale qui représente la Suisse, pour qui le français n’est pas qu’un instrument de communication. Elle s’intéresse vraiment à la Suisse romande. La politique me passionne et je suis ravi de pouvoir la vivre de l’intérieur», relève Romain Clivaz.
Le Valaisan n’a pas toujours été journaliste. De 2004 à 2007, il a été secrétaire politique au Parti radical suisse. «Mais je ne m’engage pas pour un parti et ne suis pas membre du PLR», relativise-t-il. Titulaire d’une licence en sciences politiques et d’un master en études européennes de l’Université de Genève, il a été correspondant au Palais fédéral et à Bruxelles et a travaillé pour 24 heures et la Tribune de Genève avant de rejoindre la rédaction de la RTS. Il est de mère saint-galloise, canton d’origine de Karin Keller-Sutter, et parle l’italien, ce qui constitue un atout pour les relations avec la Suisse italienne.
Nouveaux secrétaires généraux
Agée de 44 ans, Heidi Gmür est une correspondante politique chevronnée et une référence dans les médias alémaniques. D’origine lucernoise, elle a fait des études d’économie, de journalisme et de sciences politiques à l’Université de Berne. Elle a travaillé au Bund, au Sankt-Galler Tagblatt et à la NZZ am Sonntag, dont elle a été la correspondante à Berne et à Sydney. Elle dirige la rédaction bernoise de la NZZ depuis 2016. Elle parle aussi plusieurs langues.
Viola Amherd a elle aussi désigné ses conseillers personnels. Sans surprise, elle a choisi Brigitte Hauser-Süess, une fine connaissance de la Berne fédérale qui l'a accompagnée durant sa campagne électorale. Agée de 64 ans, originaire comme elle du Haut-Valais, elle avait déjà collaboré avec Ruth Metzler, Doris Leuthard et Eveline Widmer-Schlumpf. Son second conseiller personnel se nomme Daniel Floris. Encore un Haut-Valaisan. Agé de 28 ans, il était secrétaire administratif du groupe parlementaire démocrate-chrétien.
Karin Keller-Sutter doit encore choisir la personne qui occupera le poste de secrétaire général du DFJP, le titulaire Matthias Ramsauer, 55 ans, ayant décidé de suivre Simonetta Sommaruga au DETEC. La nomination devrait se faire mercredi prochain et la personne retenue devrait être Barbara Hübscher Schmuki, ancienne secrétaire générale adjointe du DETEC. La secrétaire générale du Département fédéral de l’économie est la Vaudoise Nathalie Goumaz, qui a suivi Guy Parmelin lors de son changement de ministère. Elle a été remplacée au Département fédéral de la défense par Toni Eder, précédemment au DETEC.
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ROMAIN CLIVAZ
JOURNALISTE
«Il y a des trains qui ne passent qu’une fois.
Il ne faut pas le laisser filer lorsque les étoiles sont alignées sur une personne qu’on apprécie»