De meilleurs contrôles aux frontières extérieures
Le National a approuvé lundi un règlement visant à reprendre l’acquis de Schengen et à automatiser les vérifications aux frontières extérieures
Les contrôles aux frontières extérieures de l’espace Schengen doivent être améliorés. Suivant le Conseil des Etats, le National a approuvé lundi par 160 voix contre 20 un règlement visant à reprendre l’acquis de Schengen et à automatiser les vérifications.
Le projet prévoit la reprise de bases légales pour l’utilisation d’un système d’entrées et de sorties de ressortissants de pays tiers. Ces nouveaux développements devraient entrer en vigueur en 2021.
Ce système dénommé EES (Entry/Exit-System) sert notamment à l’enregistrement électronique des entrées et sorties des ressortissants de pays non membres de Schengen pour un court séjour (90 jours sur une période de 180). Les non-admissions sont également recensées. Les données seront effacées après un délai de 3 à 5 ans. «La qualité des contrôles sera améliorée, le travail du personnel allégé et la migration illégale plus facilement détectée», a résumé la ministre de Justice et Police, Karin Keller-Sutter.
«Ce système facilitera aussi la lutte contre le terrorisme et la criminalité.» Les autorités policières et judiciaires ne pourront accéder aux données qu’à des conditions strictes.
Innocents fichés
Une minorité a argumenté en vain que la protection des données ne serait pas suffisamment assurée. «Ce système conduit au fichage de millions de personnes qui n’ont rien à se reprocher», s’est insurgé Balthasar Glättli (Verts/ZH).
Il a souligné que la durée de conservation des données et le fait qu’elles soient accessibles pour les autorités pénales avaient été critiqués par le service juridique du Parlement européen. «L’argent serait mieux investi dans la coopération policière», a-t-il estimé. La protection des données correspond à celle en vigueur dans l’Union européenne (UE), a répondu la conseillère fédérale.
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