ON PARLE ENFIN DES VIOLENCES OBSTÉTRICALES
Mercredi, nous avons publié le courrier de l’obstétricien genevois Philippe Heymans, qui, après lecture de notre enquête sur les violences obstétricales, appelait à ne pas nourrir la rancoeur envers les professionnels de la santé. Un texte qui a fait réagir une de nos lectrices
Personnellement, je salue l’article sur les violences obstétricales. Enfin, on en parle. C’est un sujet qui est encore très tabou. C’est pourquoi il est d’autant plus important que l’on prenne conscience, dans le public aussi, de cette réalité. Bien plus de femmes qu’on ne pense vivent mal certains aspects de leur accouchement ou bien carrément tout du début à la fin. Et il n’est souvent pas simple d’en parler car on touche à l’intimité de la femme. Je n’ai pas ressenti une envie de faire du sensationnalisme dans l’article en question, simplement une tentative d’expliquer en quoi consistent les actes dits violents. Ce qui était décrit correspond à la réalité, même si un des exemples est assez extrême et, espérons-le, rare. Néanmoins, je ne serais pas étonnée que beaucoup de mamans ayant accouché à l’hôpital se soient reconnues dans l’une ou l’autre partie des témoignages, à des degrés divers bien sûr. Il n’y a aucun doute que le personnel médical fait absolument le maximum pour le bien du bébé et de la maman. Mais, comme le révèle l’article, il y a des préjugés, une culture, des ignorances, des stress qui font oublier que la mère doit pouvoir participer activement à son accouchement, au minimum comprendre ce qui va se passer car, à cet instant-là, elle est dans un état de vulnérabilité extrême. Ce n’est qu’en parlant ouvertement de ces choses, en les nommant qu’une prise de conscience peut se faire et que des changements pourront être entrepris en profondeur.