Angles morts
C’est le nom qu’a donné le chef argentin Emilio Pomarico à ce programme, conçu comme le dernier de la saison de Contrechamps. Angle mort, certainement parce qu’à l’image de l’ensemble genevois, il s’attelle à regarder dans le rétroviseur mais au-delà des classiques, mettant en lumière des partitions oubliées, ou méconnues, du XXe siècle. A commencer par la Symphonie
de chambre op. 21 d’Anton Webern, construite sur des doubles puis triples canons d’une symétrie remarquable. Ou la Symphonie à 15 solistes pour ensemble de Henri Pousseur, qui comprend sept pièces permettant diverses combinaisons d’instruments. Ou encore Souvenir de Franco Donatoni, alors connu pour utiliser et transformer des matériaux provenant d’oeuvres antérieures ou d’autres compositeurs, qui dévoilent leurs saillies tranchantes et leurs rugissements fébriles. GENÈVE. STUDIO ERNEST-ANSERMET. MA 11 À 20H. WWW.CONTRECHAMPS.CH