Le Temps

Clint Capela, prophète en son pays

Le Genevois des Houston Rockets, en NBA, organise un camp d’entraîneme­nt pour jeunes talents et s’apprête à faire son retour en équipe nationale. Il a l’intention de laisser une trace non seulement aux Etats-Unis, mais aussi en Suisse

- L. PT

Clint Capela est une star. A 25 ans, il a déjà disputé cinq saisons en NBA et gagne plus de 16 millions de francs par an. Mais cela ne lui suffit pas. Il veut «avoir un impact en Suisse», laisser une trace de son passage «dans le pays où [il a] grandi».

C’est pour ça qu’il a participé à un camp d’entraîneme­nt pour 90 jeunes talents cette semaine à Meyrin (le Capela Geneva Camp), pour ça aussi qu’il jouera samedi (19h) un match de gala sur le parquet de la salle du Bout-du-Monde à Genève (le Capela Geneva Game), pour ça enfin qu’il fera cet été son retour sous le maillot de l’équipe de Suisse de basketball, qu’il n’avait plus enfilé depuis son départ pour les Etats-Unis en 2014.

«Bonjour tout le monde!» Jeudi aprèsmidi, le géant (2m08) avait donné rendez-vous aux médias à l’école des Vergers. Impossible de ne pas remarquer le plaisir sincère qu’il éprouve à être présent à Meyrin (où il a réalisé ses premiers dribbles), à répondre avec précision à toutes les questions, à retracer sa carrière, à mesurer le chemin parcouru. Il prend près de dix minutes pour évoquer son expérience à Chalon-sur-Saône, où il a fréquenté le centre de formation avant de devenir profession­nel, lorsqu’un journalist­e français le lance sur le sujet.

Message à Sefolosha

Mais c’est bien l’équipe de Suisse qui occupe son esprit. Il participer­a en août aux quatre matchs du tour de préqualifi­cation pour l’Euro 2021, avec notamment des matchs à Fribourg (le 3 contre le Portugal) et à Clarens (le 21 contre l’Islande). «Je suis vraiment excité par tout ça», dit-il. Pourquoi alors ne pas avoir été là ces dernières années? «La NBA est un monde où tout va très vite, où la durée moyenne des carrières n’est que de 4,7 ans, souligne-t-il. Ma priorité, pour durer, était donc de signer un nouveau contrat. Ça a été fait l’été dernier, pour cinq ans, et je me sens désormais plus libre de faire des choses. J’ai ouvert une fondation, je reviens en équipe de Suisse… Ce sont des choses importante­s à mes yeux.»

L’équipe nationale pourra donc enfin compter sur l’un de ses deux joueurs de NBA. Et l’autre, alors? «J’adorerais que Thabo Sefolosha vienne aussi, appuie Clint Capela. Je n’ai pas eu de contact récent avec lui, mais j’aimerais lui dire: «Allez, viens! Apportons notre expérience.» Ce sera quelque chose dont les gens se souviendro­nt.» Pour sa part, il «espère» déjà qu’il aura l’opportunit­é de revenir pour les prochains rendez-vous de l’équipe de Suisse.

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