POUR UNE SUISSE QUI ASSUME SA RESPONSABILITÉ
La question de la responsabilité internationale des entreprises basées en Suisse m’interpelle. Il est en effet de notre devoir de nous assurer que notre mode de consommation n’a pas d’impact négatif majeur sur l’environnement et sur les populations qui travaillent ailleurs, parfois dans des conditions extrêmement difficiles. Il en va également de l’image de notre pays: après le scandale des fonds juifs en déshérence, après les procès de l’amiante, voici un objet hautement sensible sur lequel il faut absolument légiférer, sans attendre le verdict impitoyable de l’histoire.
Les nombreux scandales révélés par les médias et les ONG montrent que les mesures volontaires ne suffisent pas. Il faut introduire un devoir de diligence qui oblige les sociétés à vérifier si leurs activités à l’étranger conduisent à des violations des droits humains ou des standards environnementaux, à prendre des mesures pour y remédier et, le cas échéant, à rendre des comptes. C’est pourquoi je soutiens fermement l’initiative pour des multinationales responsables.
Le Conseil des Etats doit se prononcer cet automne sur un contre-projet indirect à l’initiative, déjà approuvé par le National. Si la Chambre des cantons s’y ralliait à son tour, je serais fier du travail de notre parlement. S’il refusait de faire preuve de courage politique, je m’investirais personnellement et énergiquement, comme des milliers de personnes dans ce pays, dans la campagne pour l’initiative, afin que celle-ci soit massivement approuvée par le peuple suisse. Vos commentaires sont les bienvenus! Vos lettres ne doivent pas excéder 1500 signes (espaces compris).