Sites de la SSR: le Conseil des Etats refuse d’intervenir
Le Conseil des Etats a enterré mardi cinq initiatives parlementaires qui visaient à contraindre la SSR à revenir sur ses décisions de délocaliser certaines de ses activités de Berne à Zurich et de Genève à Lausanne
Le parlement n'a pas à intervenir dans les décisions stratégiques de la SSR. Le Conseil des Etats a tacitement enterré mardi cinq initiatives parlementaires du National visant à ancrer la répartition des sites de production.
La Chambre des cantons s'est prononcée sur des textes déposés par Regula Rytz (Verts/BE), Albert Rösti (UDC/BE), Gerhard Pfister (PDC/SZ), Martin Landolt (PBD/GL) et Beat Jans (PS/BS). Des initiatives qui visaient à garantir une production décentralisée des programmes de la SSR.
Leurs auteurs souhaitent préciser dans la loi qu'en Suisse romande la majeure partie des offres audiovisuelles devrait être développée à Genève et l'offre audio à Lausanne. Dans le domaine de l'information en Suisse alémanique, la SSR devrait produire la majeure partie de ses offres audiovisuelles à Zurich et la majeure partie de ses offres audio à Berne.
Economies de 100 millions
Les sénateurs n'ont pas non plus donné suite à une initiative du canton de Genève pour le maintien à Genève de l'actualité télévisuelle. Les projets de centralisation à Lausanne et à Zurich avaient été rendus publics après le rejet de l'initiative «No Billag» en mars 2018. L'entreprise avait alors annoncé un plan d'économies d'environ 100 millions de francs, ainsi que des suppressions de postes. Le National devra encore se prononcer.
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