Paroles de Suisses qui ont choisi de vivre en Israël
PROCHE-ORIENT Quelque 20 200 Suisses vivent en Israël. En quittant la Confédération, ils ont emporté dans leurs valises un goût du compromis mis à l’épreuve par les élections à venir. «Le Temps» a posé trois questions à six d’entre eux
A la veille d’élections législatives où Benyamin Netanyahou joue sa survie politique, ses promesses d’annexer un pan de la Cisjordanie ravivent les tensions dans la région. Vue d’ici, la paix helvétique a de quoi séduire et, pourtant, plus de 20000 Suisses ont choisi d’aller vivre en Israël ou en Cisjordanie. Souvent par motivation religieuse. Que gardent-ils de la Suisse? Pourquoi ont-ils fait l’alya, cette «montée» en Terre promise parfois si ardue? Et comment perçoivent-ils la démocratie israélienne, à cinq jours d’un scrutin? Six d’entre eux ont accepté de répondre à ces trois questions.
Pour s’excuser de leur propension au chaos, les Israéliens ont une expression: «Ce n’est pas la Suisse.» La paix helvétique fait rêver et, pourtant, des centaines de Suisses ont posé leurs valises en Israël.
Pourquoi avez-vous fait l’alya, cette «montée» en Israël parfois si ardue?
Que reste-t-il de suisse en vous?
Souvent par idéal religieux, y vivre étant une mitzva (bonne action) pour de nombreux courants du judaïsme. Les Suisses sont aujourd’hui 20200 en Israël et Cisjordanie, presque autant que les Juifs vivant en Suisse (23452 en 2017, source OFS). Une population faite d’ultra-orthodoxes transmettant la nationalité par tradition familiale et d’émigrants «venus avec de bons moyens financiers et bien préparés, contrairement à certains Français fuyant un pays perçu comme menaçant», précise Laurent Schwed, un entrepreneur lausannois qui vit en Israël pour la qualité du suivi de son fils autiste. Voici les réponses de six d’entre eux à trois questions.
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Comment percevez-vous la démocratie israélienne, à cinq jours d’une élection test?