Un renouvellement indispensable
ARÈNES Depuis une bonne décennie, les clubs suisses ont été amenés à moderniser leurs infrastructures. Des investissements devront encore être réalisés «Continuer à évoluer à Malley, même rénovée, aurait signifié la fin du Lausanne Hockey Club en première division. Pour nous, il était indispensable économiquement d’avoir une nouvelle enceinte.» Chris Wolf, directeur commercial et marketing du club vaudois, ne peut être plus explicite, et le constat qu’il pose résonne dans tout le pays. Depuis une dizaine d’années, les clubs suisses sont nombreux à avoir perçu la nécessité de moderniser leurs infrastructures afin de poursuivre leur développement. Ceux que ne s’y sont pas encore astreints sont sur le point de le faire.
Rester populaire
Les Lausannois disputeront leur premier match dans la flambant neuve Vaudoise Arena le 24 septembre prochain à l’occasion d’un derby lémanique contre les Aigles de Genève-Servette, qui espèrent eux également s’envoler prochainement des Vernets pour se poser sur le site du Trèfle-Blanc. Un nouveau comité de pilotage a été créé ce printemps pour donner une impulsion définitive au projet. «Le besoin d’une nouvelle patinoire à Genève est indéniable, tranche Thierry Apothéloz, conseiller d’Etat genevois responsable des sports. Après passablement d’années de réflexion, et parfois de tergiversations, il est temps d’aller de l’avant. Le site du TrèfleBlanc a été validé par le comité de pilotage. La patinoire des Vernets est l’une des plus vétustes de Suisse et ne correspond plus du tout aux standards permettant au Genève-Servette d’évoluer en National League. Le hockey est un sport très populaire et la population genevoise mérite aujourd’hui un écrin à la hauteur de la passion qui entoure notre équipe.»
Les impératifs sont les mêmes à Sierre, néopromu en Swiss League, qui projette de quitter Graben en 2024 pour une nouvelle enceinte. «Cette patinoire est chaleureuse, mais tant qu’on ne possédera pas une nouvelle infrastructure, le club ne peut rien espérer d’autre que survivre», explique Alain Bonnet, président du HC Sierre. Pour ce club reparti de 3e ligue en 2013 après une faillite, l’objectif est de s’implanter durablement en deuxième division avant de viser le titre et rêver d’une promotion dans l’élite au moment de griffer la nouvelle glace.
Ambiance
En Valais, l’arène de 5000 places devra amener des revenus supplémentaires, grâce notamment aux droits sur la restauration et le développement du secteur VIP. A Graben, toutes les loges sont déjà pleines pour cette saison. «On doit proposer quelque chose de mieux à nos partenaires. Ils recherchent la visibilité et souhaitent accueillir leurs clients au match. Aujourd’hui, les VIP ont une part toujours plus importante pour faire vivre financièrement un club», explique Alain Bonnet.
Sierre, Genève et Lausanne attendent beaucoup de leurs nouveaux écrins. En plus du confort, leurs dirigeants espèrent y retrouver l’ambiance des anciennes patinoires. «Nous avons maintenu 3000 places debout pour garder l’ambiance et le charme que Malley avait. La Vaudoise Arena restera populaire, avec toutes les classes sociales représentées. Un objectif primordial pour nous», conclut Chris Wolf.
▅