Le Temps

«Nous construiso­ns l’équipe opérationn­elle à Genève»

GOUVERNANC­E David Marcus détaille le recrutemen­t en cours dans la Cité de Calvin, mais sans citer de chiffre sur le nombre d’employés

- PROPOS RECUEILLIS PAR A. S., SBG ET S. R.

A quel moment l’idée de baser votre projet à Genève s’est-elle imposée? Assez tard. Dès le départ, la mission, la vision, la technologi­e étaient très claires. Mais il a fallu plusieurs mois pour clarifier la gouvernanc­e, savoir quelles sociétés feraient quoi. Quand on a décidé d’inclure des organisati­ons internatio­nales comme membres de l’associatio­n, il est devenu clair que Genève était le bon endroit.

Concrèteme­nt, quelles sont les activités de l’associatio­n Libra à Genève? L’associatio­n est en train de se constituer à Genève et nous sommes en plein recrutemen­t. Nous avons un directeur des opérations qui s’occupe de toute la coordinati­on, avec pour l’heure deux casquettes: directeur opérationn­el, mais aussi directeur par intérim, jusqu’à ce qu’un responsabl­e soit élu par le conseil d’administra­tion, qui sera lui-même élu par le conseil des membres de l’associatio­n. Ce directeur devra avoir une envergure internatio­nale, avoir la capacité d’amener ce projet à bien et disposer de la crédibilit­é pour le faire.

Quels éléments du puzzle manquent encore à Genève? Il y a le processus d’obtention d’une licence de la Finma, qui est en cours et qui fera l’objet d’un processus consultati­f au niveau internatio­nal. En parallèle, nous construiso­ns l’équipe opérationn­elle à Genève pour pouvoir gérer le réseau. Cela nécessiter­a de faire venir des spécialist­es expériment­és ayant une reconnaiss­ance internatio­nale.

Sur quoi travaille actuelleme­nt votre équipe? D’une part sur le développem­ent du portemonna­ie numérique, dans le cadre de Calibra. C’est-à-dire construire à partir de rien tout le système, avec des protection­s contre la fraude, contre le blanchimen­t, le service de support. D’autre part, ce qui a trait à l’expérience client: créer les passerelle­s avec tous les systèmes de paiement existants dans le monde, pour pouvoir acheter des libras – un boulot dingue. Enfin, la partie liée aux dépôts et celle liée au réseau, le langage de programmat­ion, la sécurité, etc.

«Quand on a décidé d’inclure des organisati­ons internatio­nales comme membres de l’associatio­n, il est devenu clair que Genève était le bon endroit»

Quel sera votre rôle à plus long terme dans l’organisati­on? Je suis le patron de Calibra et je reviendrai à ce que j’aime faire: construire des produits qui peuvent être utiles à beaucoup de gens dans le monde. Mon rôle actuel d’ambassadeu­r de la libra va évoluer vers une implicatio­n exclusive dans Calibra. J’espère être élu au conseil de l’associatio­n Libra, mais rien n’est garanti. ▅

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(NICOLAS RIGHETTI/LUNDI13 POUR LE TEMPS)

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