LE BLUES D’HIPPOCRATE
Divers soucis de santé m’ont amenée à consulter ces derniers mois. Durant les entretiens et au hasard des conversations, j’ai peu à peu découvert que les médecins vivaient une situation très douloureuse et totalement révoltante.
Je suis indignée par ce que j’ai entendu. Un extrait: «Je n’ose rien dépenser de ce que je gagne parce que les assurances peuvent contester, et ce jusqu’à cinq ans en arrière, un soin que j’aurais prescrit et me demander de le rembourser entièrement. Certains de mes collègues se sont retrouvés avec des dizaines de milliers de francs de dettes et ont dû mettre la clé sous la porte.»
Un autre déclare: «Les assurances décident du nombre de fois que je dois voir un patient, de la durée de la séance et des médicaments que je dois prescrire. Et sous la pression des laboratoires pharmaceutiques, les assurances décident de ne plus rembourser tel ou tel médicament» […]
«J’aime la médecine, vraiment! Mais je n’en peux plus, soupire son homologue. Je passe plusieurs heures le soir à effectuer des tâches administratives. Je dois tout justifier. J’ai mis à l’arrêt pour une semaine une patiente épuisée et l’assurance me demande de remplir des pages et des pages pour justifier cette décision.»
[…] Si notre santé était vraiment la préoccupation principale de nos «chères» assurances, elles ne persécuteraient pas, aussi violemment, celles et ceux qui ont pour vocation de nous soigner. Médecins, défendez-vous!
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