Immobilier: comment éviter la surchauffe?
«Trop de logements sont construits au mauvais endroit.» Le constat des Verts rejoint celui des quatre autres grands partis suisses. «La demande dans les centres urbains n’est pas satisfaite, tandis que l’offre en périphérie ne correspond pas aux attentes d’une population souhaitant quitter la ville pour la campagne», regrette l’UDC.
Le camp rose-vert demande une densification qualitative des zones urbanisées pour endiguer le mitage du territoire, avec la construction de logements à des prix abordables dans les villes. Côté marché hypothécaire, la Banque nationale suisse (BNS) et le gendarme financier (Finma), «conscients des risques», ont pris des mesures, souligne le PDC. Tandis que les établissements bancaires ont renforcé l’autorégulation, notamment les critères pour le financement d’objets résidentiels de rendement [segment le plus problématique], se félicite le PLR. «Si les risques s’aggravent, un renforcement des mesures doit être envisagé», concède toutefois le parti.
Car le risque de suroffre identifié dans certaines régions est accentué par le rôle de valeur refuge que joue l’habitat pour les investisseurs, en particulier les institutionnels, pointe encore le PDC. Une quête de «rentabilité maximale et rapide», poursuit le PS, exacerbée par les taux négatifs, qui font de l’immobilier l’une des dernières options de rendement. En réponse, ce parti prône le développement des coopératives et des logements d’utilité publique plutôt que la quête de profit. En outre, il entend privilégier l’assainissement du parc immobilier existant pour le rendre non seulement rentable, mais aussi écologiquement acceptable.
Le PS dit craindre que les taux très bas, voire négatifs, ne deviennent une motivation, plus particulièrement pour les ménages, pour acquérir un bien. «Nous voulons attirer l’attention sur les difficultés potentielles au moment où les taux se mettront à grimper», préviennent les socialistes.
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