Des produits illégaux circulent en Suisse
C’est une curiosité du système suisse: les cigarettes électroniques et leurs liquides sont considérés avant tout comme des produits de consommation – c’est pourquoi ils dépendent de la loi sur les produits chimiques et de celle sur les produits alimentaires. Et sont donc placés sous le contrôle de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV). L’institution ne contrôle pas en amont tous les produits mis sur le marché.
Comme souvent dans ce genre de situations, c’est aux fabricants euxmêmes de prouver que leurs produits respectent la loi. Les chimistes cantonaux, eux, doivent effectuer régulièrement des analyses sur les produits mis sur le marché pour le vérifier. Mais cela ne concerne évidemment pas les produits illégaux, contenant du THC ou pas, qui circulent en Suisse. Selon la réglementation européenne appliquée en Suisse, l’acétate de vitamine E repéré dans des e-liquides aux Etats-Unis est interdit.
«Mais nous savons que certains liquides vendus sur internet et livrés en Suisse en contiennent», indique Nicolas Michel, directeur du magasin Fumerolles à Lausanne et représentant romand de l’association Swiss Vape Trade, qui réunit les professionnels de la cigarette électronique. Le site Kannaway en commercialise ainsi au moins un, sous le nom «Hemp + Vape Sleep». Pour Nicolas Michel, la législation est encore trop floue, ce qui oblige les professionnels de la branche à définir eux-mêmes des standards de qualité, comme la norme Afnor.
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Comme souvent, c’est aux fabricants eux-mêmes de prouver que leurs produits respectent la loi