Les magasins en vrac, solution au gaspillage alimentaire
Ils se développent en Suisse et se donnent pour mission de réduire leurs déchets plastiques. Mais qu’en est-il des déchets alimentaires? Reportage à Lausanne
Dans le monde, un tiers des aliments destinés à la consommation humaine sont gaspillés, selon les chiffres du FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture). En Suisse, les chiffres s’élèvent à 320 grammes de nourritures jetés en moyenne par jour et par personne. Ce qui équivaut à environ un repas.
Pour changer ces habitudes de consommation, les magasins en vrac représentent une bonne alternative pour une transition vers un mode de vie plus écologique. Le principe même de ce genre de ce magasin est simple: les produits proposés ne sont pas emballés. Objectif: réduire la consommation de déchets, mais aussi favoriser la consommation de produits fabriqués dans la région.
On trouve notamment déjà une petite vingtaine de ces magasins en Suisse romande et surtout dans le canton de Vaud avec par exemple La Brouette, Bokoloko et Saveurs en vrac, à Lausanne non loin de la place de la Riponne. Ce dernier propose plusieurs gammes de produits, la plupart locaux ou bios à des prix accessibles. Il offre également un choix de produits ménagers varié comme des déodorants ou des savons.
L’un de ses points forts est de ne jeter aucun déchet organique. Frôlant ainsi le zéro déchet au niveau alimentaire. Les produits proposés dans le magasin sont conservables sur le long terme et les gérants font très attention aux dates des aliments. Ils tiennent un compte rendu constant des dates de chaque aliment avec notamment les dates de péremption. Une volonté de ne pas gaspiller présente également en se faisant livrer plusieurs aliments dans de grands bidons sur lesquels les fournisseurs marquent les informations relatives aux aliments.
L’un des points forts est de ne jeter aucun déchet organique. Frôlant ainsi le zéro déchet au niveau alimentaire
Et les habitudes des consommateurs? Les gérants les évaluent aussi. Ils sont capables de dire que des produits tels que des farines, des épices ou encore des fruits secs ont tendance à être beaucoup demandés, au contraire de certaines sauces tomate qui ne sont achetées que par une minorité de personnes – ces sauces se trouvant aussi dans les rayons des grandes surfaces commerciales.
Aurions-nous découvert une nouvelle manière de consommer? Ou revenons-nous simplement aux sources, aux méthodes de consommation de nos grands-parents?
▅ Lola Quinquard, 17 ans, étudiante en 3e année à Burier: «Je fais du tir à l’arc et j’aime beaucoup lire.»