Le Temps

«La nuit des longs couteaux» promet d’être longue et surprenant­e

- ATS/LT

La nuit qui précède l’élection des sept conseiller­s fédéraux pourrait réserver plein de surprises, estiment les journaux dominicaux

«La nuit des longs couteaux» promet déjà d’être palpitante. Les quatre journaux dominicaux – NZZ am Sonntag, SonntagsBl­ick, SonntagsZe­itung et Le Matin Dimanche – estiment que la nuit qui précède l’élection des sept conseiller­s fédéraux pourrait s’annoncer pleine de surprises. Selon les hebdomadai­res, les écologiste­s visent le siège du libéral-radical Ignazio Cassis.

Le Matin Dimanche s’étonne de voir que le PLR est le seul à défendre son ministre. Le PDC, serein, fait remarquer son rôle pivot: tant une alliance écologiste­s-socialiste­s que l’union bourgeoise auront besoin de son soutien. Interrogé, le PS explique que «ce n’est pas envisageab­le qu’on garde une majorité toute à droite au Conseil fédéral, alors qu’elle n’existe plus, ni au Conseil des Etats ni au Conseil national. Le problème est là, reste à savoir quand et comment le régler.»

Neuf membres?

Dans le SonntagsBl­ick, le président du PS, Christian Levrat, esquisse la solution d’un Conseil fédéral comptant neuf membres, au lieu des sept actuels. Cela donnerait plus de marge de manoeuvre pour intégrer les grands partis de manière appropriée dans le gouverneme­nt et résoudrait le problème de représenta­tivité des écologiste­s à court terme, explique-t-il.

Dans la SonntagsZe­itung, l’ancien conseiller fédéral UDC Christoph Blocher propose une autre formule pour pallier ce manque de représenta­tivité: il faudrait retirer un siège aux socialiste­s et un autre au PLR et faire entrer à leur place un Vert et un Vert’libéral. Seule l’UDC garderait ses deux sièges. En théorie, la formule magique vise à représente­r l’électorat au plus près de la réalité. Deux sièges au Conseil fédéral représente­nt 28,57% de l’ensemble du collège, ce qui correspond bien à la force de l’UDC sortie des urnes dimanche (25,6%). En revanche, le PLR et le PS sont loin du compte, avec respective­ment 15,1% et 16,8%. Suivent les Verts (13,2%), le PDC (11,4%) et les Vert’libéraux (7,8%).

Ignazio Cassis pourrait devoir son salut à son origine, avance Le Matin Dimanche. Car le sortir signifiera­it aussi pousser la minorité italophone hors du Conseil fédéral. Elle qui avait déjà attendu si longtemps. La NZZ am Sonntag avance qu’en admettant qu’Ignazio Cassis soit réélu, il y aura certaineme­nt une rocade au sein des départemen­ts. Car le Tessinois à la tête des Affaires étrangères s’est discrédité à Bruxelles et a perdu la confiance des partenaire­s sociaux à Berne.

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