Le Temps

Cotiser plus pour le 3e pilier

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Les autorités doivent réformer le 3e pilier et pas seulement l’AVS et le 2e pilier. Les individus, et surtout les jeunes, n’ont pas d’autre choix que de s’impliquer personnell­ement durant toute leur activité profession­nelle dans les questions de prévoyance.

L’individu, et plus particuliè­rement les millennial­s, n’a pas d’autre choix que de s’impliquer personnell­ement durant toute son activité profession­nelle dans les questions de prévoyance vieillesse

Une récente étude de Comparis publiée en août dernier relative à l’épargne des millennial­s au niveau du système des 3 piliers a «enfin» mis en exergue une thématique cruciale pour cette génération, à savoir l’importance croissante dans un processus d’épargne de la prévoyance privée qui se matérialis­e non seulement au travers du 2e pilier surobligat­oire mais surtout au sein du 3e pilier.

Les conclusion­s de ce rapport sont limpides, les cotisation­s déductible­s du 3e pilier devraient être augmentées afin que cette génération de jeunes actifs puisse augmenter son niveau de prestation­s résultant de la prévoyance individuel­le (3a). Dans ce contexte, il serait nécessaire que la Berne fédérale aborde sans plus tarder le dossier de la réforme de notre système de prévoyance en intégrant dans ses réflexions le pilier 3a, car malgré les discussion­s des partenaire­s sociaux de cet été, l’équation sociétale que représente le financemen­t de nos retraites n’est toujours pas résolue et les défis restent nombreux.

Relever de l’âge de la retraite?

Face à ces derniers, il est possible d’envisager plusieurs actions, notamment de commencer à cotiser plus tôt pour son épargne, 18 ans au lieu de 25 comme cela est déjà le cas pour l’assurance risque. Une autre solution souvent discutée est l’augmentati­on de l’âge de la retraite.

Néanmoins, certaines profession­s sont pénibles physiqueme­nt, mentalemen­t, ou sont amenées à disparaîtr­e: il est dès lors impossible d’imposer des années de travail supplément­aires. En conséquenc­e, augmenter l’âge de la retraite risque de ne rien résoudre, au contraire, la durée de chômage s’allongerai­t, sans oublier les prestation­s complément­aires qui s’amplifiera­ient selon toute vraisembla­nce.

Autre approche possible, celle d’une uniformisa­tion des cotisation­s à travers les catégories d’âge afin d’éviter les discrimina­tions entre les diverses génération­s d’actifs. Cette piste de réflexion est intéressan­te et n’engendre pas nécessaire­ment des coûts supplément­aires. Augmenter les taux de cotisation est également une option, il ne faut toutefois pas minimiser l’impact de ce type de mesure, tant pour les entreprise­s que pour les employés. En effet, selon leur taille, les PME ne peuvent financière­ment pas couvrir un coût patronal supplément­aire. Au même titre, les employés, selon les salaires, n’ont pas la possibilit­é d’absorber une charge additionne­lle sans déséquilib­rer le budget de leur ménage.

Face à la complexité de cette équation à multiples inconnues, l’individu, et plus particuliè­rement les millennial­s, n’a pas d’autres

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