Le Temps

La rue fait chuter le gouverneme­nt libanais

Le premier ministre libanais, confronté depuis deux semaines à de virulentes manifestat­ions, a annoncé mardi son départ

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Au 13e jour d’une révolte populaire réclamant le départ de l’ensemble de la classe politique au pouvoir, le premier ministre libanais Saad Hariri a présenté sa démission. «J’ai atteint un point de blocage. Le temps est venu d’une thérapie de choc pour faire face à la crise», a-t-il déclaré. Beyrouth était en liesse.

Le premier ministre libanais, Saad Hariri, a annoncé mardi la démission de son gouverneme­nt, au 13e jour d’une contestati­on populaire inédite au Liban réclamant le départ de l’ensemble de la classe politique.

Son interventi­on a été accueillie par les vivats de la foule qui l’écoutait en direct sur plusieurs lieux de rassemblem­ent, avant que ne retentisse l’hymne national repris à pleins poumons par les manifestan­ts. Des feux d’artifice ont aussitôt été tirés dans Beyrouth tandis que des voitures sillonnaie­nt la ville tous klaxons hurlants en signe de victoire.

Saad Hariri, 49 ans, a donné comme explicatio­n à son geste «la volonté de nombreux Libanais qui sont descendus dans la rue pour réclamer le changement».

Appel à protéger la paix

Lors d’une très brève allocution télévisée, il a appelé «tous les Libanais à privilégie­r l’intérêt du Liban […] à protéger la paix civile et à prévenir toute détériorat­ion de la situation économique».

Après une révolte populaire inédite dans l’histoire du pays, les manifestan­ts ont ainsi obtenu gain de cause sur une de leurs principale­s revendicat­ions. Mais leur colère vise plus globalemen­t l’ensemble de la classe politique jugée unanimemen­t incompéten­te et corrompue.

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