Le Temps

Federer se relance au Masters de Londres

- LAURENT FAVRE @LaurentFav­re

Le Bâlois domine l’Italien Matteo Berrettini en deux manches (7-6 6-3) et se rassure. Mais il devra battre Novak Djokovic pour espérer aller en demifinale

Vite fait, bien fait. En une heure et dixhuit minutes (7-6 6-3), Roger Federer a écarté l’Italien Matteo Berrettini de sa route vers les demi-finales du Masters de tennis, qui se dispute cette semaine à

Londres. Le chemin est encore escarpé car il faudra désormais au Bâlois battre Novak Djokovic jeudi soir pour le troisième et dernier match de poule avant d’espérer atteindre pour la seizième fois de sa carrière le dernier carré du dernier tournoi de la saison.

Selon le résultat du match Djokovic-Thiem (programmé tard mardi soir), une victoire pourrait ne pas suffire à Federer. Au moins le Suisse s’est-il réconcilié mardi avec lui-même après une entame ratée dimanche contre Dominic Thiem. «Je n’y étais pas, un jour sans ça arrive, avoua-t-il avec deux jours de recul. Mais le Masters permet quelque chose d’inhabituel dans le tennis: perdre et ne pas être éliminé. J’en ai profité pour passer du temps avec mes enfants puis préparer tranquille­ment ce deuxième match, sans paniquer.»

Un relâchemen­t retrouvé

Face à un Matteo Berrettini moins inexistant que dimanche face à Djokovic mais qui, pour sa première participat­ion au tournoi des «Maîtres» touche des deux mains son plafond de verre actuel,

Roger Federer n’a pas ébloui les spectateur­s de l’O2 Arena. Il a cependant su faire le nécessaire, haussant son niveau en service et en retour dans les moments décisifs. Ainsi, après avoir été contesté durant les 11 premiers jeux du match, neutralisé­s par les engagement­s de part et d’autre, il a pris l’ascendant dans l’échange en se montrant plus précis et plus incisif. Berrettini sauva une première balle de set à 6-5 pour obtenir le tie-break mais il y fut rapidement dépassé par un Federer multiplian­t les coups gagnants (7-2).

Rassuré par la tournure des événements (la perte d’un set lui aurait ôté quelques espoirs supplément­aires de qualificat­ion), Roger Federer se libéra un peu plus, puis complèteme­nt après avoir obtenu le break d’entrée de seconde manche. En danger une seule fois sur son service (à 4-3, 15-40), il serra sa garde jusqu’à la victoire finale, qu’il accueillit sans émotion particuliè­re. Privé de titre en Grand Chelem cette saison, il avait fait de ce Masters un objectif majeur de sa fin de saison. Il faudra désormais, au minimum, battre Djokovic. ▅

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