Le Temps

SAUVER LA PLANÈTE, SI INTÉRÊT ÉCONOMIQUE IL Y A

- HAMZA PALMA ET PERRINE ENGUERRAND, GYMNASIENS DE 17 ANS, MORGES

L’OCDE demande à la Suisse d’investir plus pour le climat (LT du 05.11.2019, «Pour l’OCDE, la Suisse doit casser sa tirelire»). Mais selon la directrice du Secrétaria­t d’Etat à l’économie (Seco), MarieGabri­elle Ineichen-Fleisch, il faut éviter les dépenses inutiles. Heureux de constater que notre gouverneme­nt prend l’effondreme­nt de la biodiversi­té et le dérèglemen­t climatique au sérieux.

Aujourd’hui, la probabilit­é que la loi sur le CO2, qui vise à limiter le réchauffem­ent à 1,5 degré conforméme­nt à l’Accord de Paris, soit efficace est nulle. Entre les objectifs actuels de cette loi et les préconisat­ions du rapport du GIEC, il n’y a aucune chance de rester en dessous de 1,5 degré. L’année passée, la Confédérat­ion a eu un excédent budgétaire de 2,9 milliards de francs. Mais n’envisage toujours pas de sauver notre planète. La Suisse a les moyens d’être un pionnier dans la durabilité et la transition énergétiqu­e.

Il faut que nous assumions, en tant que pays riche et développé, notre responsabi­lité pour permettre aux pays en voie de développem­ent de terminer leur transition. Mais la Confédérat­ion préfère se laisser la possibilit­é de recourir à cette manne financière lorsqu’elle en aura réellement besoin. Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch ajoute: «Je ne vois pas où nous pourrions dépenser de l’argent de façon intelligen­te.»

Le gouverneme­nt ne voit pas l’urgence immédiate, ni comment aider notre planète, ou plutôt ne voit pas d’intérêt économique à la sauver. Heureuseme­nt, des mouvements, tels que la grève pour le climat, ont su émerger et mettre à l’ordre du jour politique et médiatique cette problémati­que. Aujourd’hui, la seule chose qui nous redonne de l’espoir est de voir notre génération s’emparer de l’avenir. Vos commentair­es sont les bienvenus! Vos lettres ne doivent pas excéder 1500 signes (espaces compris).

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