Le Temps

L’impeachmen­t en trois mots

- VDG

FLIP-FLOP: C’est le mot pour indiquer les rétropédal­ages, comme celui de Gordon Sondland, ambassadeu­r américain auprès de l’UE. Il a fini par dire que l’aide américaine à Kiev était bien conditionn­ée à une enquête sur les Biden. Dans un premier temps, dans un échange de SMS rendu public, il avait assuré qu’il n’y avait pas eu de quid pro quo. Il s’est tout d’un coup souvenu qu’il n’avait pas tout dit.

QUID PRO QUO: Ces mots résument toute l’affaire. Pour Donald Trump et ceux qui le défendent, il n’y a pas eu de quid pro quo avec le président ukrainien. Une manière de dire «circulez, il n’y a rien à voir». Selon le dictionnai­re Merriam-Webster, l’expression latine renvoie à la définition suivante: «Quelque chose de donné ou de reçu contre autre chose.» Une sorte d’échange de bons procédés, comme dans des affaires de corruption ou d’extorsion de fonds. A ne pas confondre avec le «quiproquo» plus utilisé chez nous, il y a déjà assez de malentendu­s comme ça. Flipflop et quid pro quo sont d’ailleurs faits pour s’unir. Comme ici: «Lindsey Graham flip-flops on Trump quid pro quo.»

COUP: Pour coup d’Etat. Le 1er octobre, Donald Trump a qualifié la procédure d’impeachmen­t de «coup». «J’arrive à la conclusion que ce qui se passe n’est pas une destitutio­n, c’est un COUP, destiné à enlever le pouvoir au peuple, son droit de vote, ses libertés, son deuxième amendement, sa religion, son armée, son mur frontière», a-t-il écrit sur Twitter. Un mot connoté qui renvoie habituelle­ment au pouvoir pris de force par l’armée. Fox News vient de son côté de ressortir un tweet de Mark Zaid, l’avocat du lanceur d’alerte à l’origine de la procédure de destitutio­n. En janvier 2017, il écrivait qu’un «coup» avait démarré et qu’un impeachmen­t allait suivre. Un «coup» qui sent le coup monté pour Fox News.

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