«Augmenter le nombre de femmes à l’armée»
Pour garantir les effectifs militaires à long terme, la conseillère fédérale Viola Amherd sait que l’armée doit se montrer plus attractive
Comment s’est passée votre entrée en poste à la tête du DDPS? En devenant la première femme à la tête de la Défense, j’ai suscité de l’intérêt. Tant mieux! Le DDPS est un département central, chargée de la sécurité. Et sans sécurité, la société ne peut pas fonctionner.
La vague verte menace-t-elle le futur de l’armée de l’air? Non, je ne le pense pas. Nous aurons de toute façon un grand effort d’explication à fournir auprès de la population. Mais je suis confiante sur notre capacité à convaincre le peuple suisse que les avions de combat sont indispensables pour protéger le pays, ses habitants et ses infrastructures. Par ailleurs, vous évoquez une «vague verte». La protection du climat est très importante à mes yeux, et je vois un grand potentiel d’action, au DDPS, pour contribuer à cette lutte. Notamment en termes d’immobilier, de véhicules ou d’équipement de nos bâtiments en panneaux solaires. Mes services élaborent actuellement des mesures concrètes afin de réduire les émissions de CO2 dans mon département – pour la partie militaire du DDPS, notamment, cette réduction devrait atteindre au minimum 35%, d’ici à 2030, par rapport à 2001. Et pour la partie civile, 50% par rapport à 2006.
L’armée de milice est en crise. Comment comptez-vous la rendre plus attractive? Notre système de milice a ceci de particulier que de nombreux métiers y sont représentés. L’armée, avec ses différentes langues et cultures, est un élément central d’intégration. Mais il est vrai que la garantie des effectifs à long terme me préoccupe. Nous devons nous rendre plus attractifs, montrer que les offres de formation de l’armée sont utiles au civil. Nous ne restons pas les bras croisés. J’ai institué différents groupes de travail qui devront me faire des propositions concrètes en vue de garantir l’alimentation en personnel de l’armée et de la protection civile, augmenter le nombre de femmes à l’armée et améliorer la formation des militaires de carrière.
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