La Suisse, partenaire satisfait
«Ne dites pas aux 29 pays de l’OTAN que la Suisse est l’un de nos partenaires, beaucoup ne le savent pas.» De la part d’un diplomate vétéran de l’Alliance, rencontré à Londres la veille du sommet, cette boutade vaut tous les résumés. La Confédération est bien membre, depuis 1996, du Partenariat pour la paix, qui regroupe 21 pays, dont la Russie, le Kazakhstan, la Serbie… mais aussi les pays neutres d’Europe de l’Ouest (Autriche, Finlande, Suède). Mais depuis la réapparition de la fracture est-ouest avec l’intervention russe en Crimée, puis la guerre en Ukraine, ce forum brille par son absence aux réunions des alliés. Aucune invitation n’a été adressée aux partenaires pour venir à Londres. Difficile, dès lors, de faire valoir sa contribution…
Du côté helvétique, un engagement permet quand même d’apparaître dans le radar: celui de la Swisscoy, le contingent militaire suisse déployé dans le cadre de la KFOR, la force de stabilisation de l’OTAN au Kosovo. Aujourd’hui, 165 soldats suisses y sont présents, et leur nombre devrait monter à 195 si le parlement renouvelle le mandat pour trois ans de cette force qui expire le 31 décembre 2020. Autre contribution: le financement de programmes dédiés (genre déminage) pour environ 400 000 francs annuels, et la participation des centres stratégiques de Genève (GCSP et DCAF) aux travaux de réflexion de l’Alliance. Un symposium sur l’interopérabilité entre les forces de l’OTAN est prévu en juillet 2020 sur les bords du Léman.
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