Regula Rytz entame son mini-marathon pour le Conseil fédéral

La candidate verte au Conseil fédéral a été auditionnée par les Vert’libéraux. Qui ne prendront une décision que dans une semaine

D’ordinaire, une candidature en vue de l’élection au Conseil fédéral s’accompagne d’un marathon qui voit les prétendants et prétendantes enchaîner les auditions devant les groupes parlementaires. Pour Regula Rytz, le marathon se résume à une mini-course en deux étapes. La première a eu lieu mardi après-midi: pendant un peu plus de trente minutes, la présidente des Verts s’est entretenue avec le groupe vert’libéral. La seconde se déroulera mardi prochain, lorsque le groupe socialiste l’entendra à son tour. Et ce sera déjà tout. Aucune des autres formations politiques ne prendra la peine d’écouter ce qu’elle a à dire pour justifier sa candidature. Dans ces conditions, l’assaut des écologistes sur le gouvernement se soldera vraisemblablement par un échec.

Mais cela ne décourage pas Regula Rytz. Elle continue de présenter inlassablement ses arguments à celles et ceux qui veulent bien en prendre connaissance. «J’ai rappelé que j’avais une expérience dans un exécutif [ndlr: huit ans à la ville de Berne], que j’étais prête à assumer ma part de responsabilité au sein du Conseil fédéral et que je cherchais des solutions consensuelles. Je souhaite être parvenue à en faire la démonstration», a-t-elle déclaré après être passée sur le gril vert’libéral. Interrogée sur les divergences qu’elle a avec cette formation, par exemple dans le domaine de la politique financière, européenne ou sociale, elle botte en touche.

Elle admet qu’il y a des différences de vues, «sinon nous serions un seul et même parti», mais elle préfère marteler que les Suisses avaient clairement voté pour les Verts le 20 octobre et qu’il fallait en tenir compte pour composer le gouvernement le 11 décembre.

Discuter aussi avec Ignazio Cassis

Le Parti vert’libéral a souhaité auditionner la Bernoise pour deux raisons. D’une part, le groupe compte dix nouveaux membres, qui ne la connaissent pas. D’autre part, il s’agissait aussi d’aborder avec elle les points de désaccord. Le PVL n’émettra sa recommandation de vote, s’il en donne une, que mardi prochain, soit la veille de l’élection. Entre-temps, il compte procéder à un échange avec Ignazio Cassis afin que les nouveaux fassent aussi sa connaissance. Mais la cheffe du groupe, Tiana Moser, insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une «audition» formelle. Le groupe sera sans doute divisé entre ceux qui privilégieront la dimension écologique de la candidature Rytz et ceux qui la jugent trop à gauche sur la plupart des sujets politiques. La Vaudoise Isabelle Chevalley n’a, par exemple, jamais caché qu’elle ne soutiendrait pas la prétendante bernoise.

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REGULA RYTZ

PRÉSIDENTE DES VERTS

«J’ai rappelé que j’avais une expérience dans un exécutif et que je cherchais des solutions consensuelles»