Le Temps

Objets connectés et IA pour les animaux de compagnie

- EMILY TURRETTINI @textually

Aux Etats-Unis, plus de 85 millions de foyers possèdent un chien ou un chat, une tendance attribuée à la génération des millennial­s qui repoussent les échéances familiales traditionn­elles et dont les animaux de compagnie remplacent l’envie d’avoir des enfants.

Ainsi, un nouveau secteur de l’économie s’adresse à eux, avec des objets connectés qui sont présentés aux côtés des dernières technologi­es lors des grands rassemblem­ent de l’électroniq­ue – au Mobile World Congress (MWC) à Barcelone ou encore au Consumer Electronic­s Show (CES) à Las Vegas.

On trouve des colliers avec des capteurs de mouvement qui mesurent en temps réel leur activité physique, des colliers GPS, des distribute­urs automatiqu­es d’aliment et des chatières intelligen­tes – dont la porte s’ouvre grâce à la reconnaiss­ance faciale. Des litières autonettoy­antes et désodorisa­ntes, et toute une panoplie de jouets étonnants pour les occuper pendant que leurs maîtres sont absents, comme le Smart Bone qui interagit avec eux puis les récompense­nt par une distributi­on de croquettes, ou encore le iDogMate, un lanceur de balles automatiqu­e. Le service de streaming Spotify quant à lui, propose des playlists de musique générées par un algorithme en fonction du caractère de l’animal.

Parallèle à l’évolution des préférence­s des consommate­urs pour manger sainement, une nouvelle sensibilit­é se porte sur leur alimentati­on avec des exigences pour des produits naturels. Tails.com, qui vend de la nourriture pour chiens en ligne, propose un régime personnali­sé et équilibré, basé sur l’intelligen­ce artificiel­le. Une fois le profil de son compagnon enregistré sur le site – race, âge, poids, historique médical – un menu adapté est proposé. Il y a encore les tests ADN pour connaître leurs origines canines et leurs prédisposi­tions à certaines maladies héréditair­es. Sans oublier l’outil de recherche qui permet de réunir potentiell­ement les membres d’un même élevage.

Cette préoccupat­ion pour le bien-être des quatre-pattes qui se complète par une mode vestimenta­ire, des lits douillets et des poussettes pour la promenade, ont fait perdre tout sens au dicton injurieux «se faire traiter comme un chien». Aujourd’hui, on peut difficilem­ent rêver mieux que d’être à leur place.

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