Le Temps

L’Australie tient à sa vitrine de janvier

- L. FE

C’est la première chose que vous voyez en débarquant à l’aéroport de Tullamarin­e, avant même de récupérer vos bagages: d’immenses portraits de Federer, Nadal, Djokovic, Serena Williams. «Welcome to Melbourne, home of Australian Open». En trente ans, c’est-à-dire depuis son installati­on actuelle en plein centre de Melbourne (le tournoi a précédemme­nt eu lieu en banlieue, à Kooyong, et même à Sydney, Brisbane, Adélaïde et Perth), la quatrième levée du Grand Chelem longtemps boudée par les meilleurs Européens et Américains est devenue le tournoi préféré des joueurs et surtout un géant économique vital pour le tourisme local.

D’une année à l’autre, il y a constammen­t une innovation, une améliorati­on, un nouveau bâtiment pour nourrir le monstre, qui ne cesse de battre ses propres records de dotation aux joueurs, de fréquentat­ion de spectateur­s, de contrats de sponsoring. Partie prenante, l’Etat de Victoria, dont Melbourne est la capitale, a investi 750 millions de francs ces dix dernières années dans un tournoi qui génère des retombées annuelles directes estimées à 215 millions de francs. «L’Open d’Australie est le plus grand événement annuel de l’hémisphère Sud», expliquait le ministre du Tourisme de l’Etat en 2018 au Temps.

Le tournoi se considère également comme le seul rendez-vous mondial du mois de janvier, ce qui est faire peu de cas du World Economic Forum de Davos mais indique assez bien la nécessité pour ce pays qui assume son surnom de «Down Under» («en bas, au fond») d’avoir au moins une fois l’an l’attention et la considérat­ion de l’hémisphère Nord. C’est maintenant et les Australien­s ne voient pas de raison d’y renoncer. n

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