Comment investir en vue de l’élection américaine
Les marchés réagiront forcément après l’élection présidentielle américaine de novembre 2020. Comment? Tout dépendra de l’identité du vainqueur ou de la gagnante, et surtout de son appartenance politique. Julius Baer propose ainsi des produits structurés adaptés aux orientations politiques du futur occupant de la Maison-Blanche.
Parier sur une victoire démocrate consiste à investir dans un panier de valeurs comme Ford, Coca-Cola ou Walmart, alors qu’un maintien du républicain Donald Trump serait en théorie favorable aux géants de la technologie et de la finance (Amazon, Alphabet, Citigroup). Ces produits financiers de Julius Baer, qui reflètent la performance des actifs sous-jacents, ont une maturité d’un an.
Ce genre de solution d’investissement, lancé à chaque élection, affiche un historique de performance assez mitigé. En 2016, plus de 80% des clients de Leonteq qui avaient parié sur le résultat de l’élection présidentielle américaine avaient misé sur une victoire de Hillary Clinton.
On pourrait imaginer que les clients pourraient bénéficier des conseils éclairés de leur banquier. Mais avant le 8 novembre 2016, la majorité des analystes de Wall Street prévoyaient une dégradation de l’économie américaine et des marchés si Donald Trump accédait à la Maison-Blanche.
Citigroup s’attendait à un recul de la croissance mondiale de 0,7 à 0,8 point de pourcentage, avec un risque accru de récession. Goldman Sachs soulignait qu’un renforcement des incertitudes serait négatif pour les actions, tandis que
HSBC pronostiquait une période de stagflation (faible croissance et inflation).
Trois ans plus tard, c’est à peu près l’exact opposé de toutes ces prévisions qui s’est réalisé. La récession a été évitée et les marchés actions ont enchaîné les records.
Néanmoins, se tromper sur l’identité du vainqueur d’une élection n’entraîne pas nécessairement des pertes boursières. Ainsi, le site TheStreet.com avait un portefeuille de 15 titres supposés profiter de la victoire d’Hillary Clinton, juste avant l’élection de 2016. Il contenait des valeurs de la santé, de l’énergie, de la consommation, de la finance et même un fabricant d’armes (dont l’action avait bondi après que Barack Obama avait appelé à un encadrement plus strict de la détention d’arme). S’il avait été constitué en novembre 2016, ce portefeuille afficherait aujourd’hui une performance virtuelle de près de 43%.