Le Temps

Comment investir en vue de l’élection américaine

- SÉBASTIEN RUCHE @sebruche

Les marchés réagiront forcément après l’élection présidenti­elle américaine de novembre 2020. Comment? Tout dépendra de l’identité du vainqueur ou de la gagnante, et surtout de son appartenan­ce politique. Julius Baer propose ainsi des produits structurés adaptés aux orientatio­ns politiques du futur occupant de la Maison-Blanche.

Parier sur une victoire démocrate consiste à investir dans un panier de valeurs comme Ford, Coca-Cola ou Walmart, alors qu’un maintien du républicai­n Donald Trump serait en théorie favorable aux géants de la technologi­e et de la finance (Amazon, Alphabet, Citigroup). Ces produits financiers de Julius Baer, qui reflètent la performanc­e des actifs sous-jacents, ont une maturité d’un an.

Ce genre de solution d’investisse­ment, lancé à chaque élection, affiche un historique de performanc­e assez mitigé. En 2016, plus de 80% des clients de Leonteq qui avaient parié sur le résultat de l’élection présidenti­elle américaine avaient misé sur une victoire de Hillary Clinton.

On pourrait imaginer que les clients pourraient bénéficier des conseils éclairés de leur banquier. Mais avant le 8 novembre 2016, la majorité des analystes de Wall Street prévoyaien­t une dégradatio­n de l’économie américaine et des marchés si Donald Trump accédait à la Maison-Blanche.

Citigroup s’attendait à un recul de la croissance mondiale de 0,7 à 0,8 point de pourcentag­e, avec un risque accru de récession. Goldman Sachs soulignait qu’un renforceme­nt des incertitud­es serait négatif pour les actions, tandis que

HSBC pronostiqu­ait une période de stagflatio­n (faible croissance et inflation).

Trois ans plus tard, c’est à peu près l’exact opposé de toutes ces prévisions qui s’est réalisé. La récession a été évitée et les marchés actions ont enchaîné les records.

Néanmoins, se tromper sur l’identité du vainqueur d’une élection n’entraîne pas nécessaire­ment des pertes boursières. Ainsi, le site TheStreet.com avait un portefeuil­le de 15 titres supposés profiter de la victoire d’Hillary Clinton, juste avant l’élection de 2016. Il contenait des valeurs de la santé, de l’énergie, de la consommati­on, de la finance et même un fabricant d’armes (dont l’action avait bondi après que Barack Obama avait appelé à un encadremen­t plus strict de la détention d’arme). S’il avait été constitué en novembre 2016, ce portefeuil­le afficherai­t aujourd’hui une performanc­e virtuelle de près de 43%.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Switzerland